À Nevers, Aurillac veut confirmer son redressement constaté contre Agen

Quatre points qui font du bien mais un parcours à poursuivre. Après avoir fait le plein de confiance, et signé cette prestation contre Agen qui rassure tant par le résultat que le contenu (24-10, 7e J. de Pro D2), Aurillac est face désormais à un autre défi : celui de montrer que son rendu contre le SUA est le début de quelque chose. Match référence ou pas, un bon résultat ne vaut que s’il s’inscrit dans la durée.

Au diapason lors du succès contre Agen, avants et arrières cantaliens tiennent là un modèle à exploiter pour s’exporter. Photo Jérémie Fulleringer

D’ailleurs, sur ce vocable, Roméo Gontinéac se montre plus mesuré que ses troupes, sans minimiser pour autant ce qu’il a vu contre le SUA. "Un match référence ? Je ne pense pas. Les choses sont toujours perfectibles. Si on avait eu le point de bonus offensif, qu’on avait balayé le terrain de gauche à droite, peut-être", observe l’entraîneur.

"Ce n’était pas un match référence, mais un très bon match, oui. De haut niveau, avec toutes les formes de jeu. Il y a eu du suspense, malheureusement comme on sait le faire, mais les intentions y étaient. C’était une victoire construite avec beaucoup d’intelligence et de détermination."

Prudent avant ce match qui peut donner un autre relief au début de saison en cas de continuité dans la performance, le technicien distille cependant l’idée que ses hommes ont, vendredi, offert ce visage que le staff leur connaît et qui ne demandait qu’à se dévoiler sur 80 minutes. Et reproduire ça, c’est précisément ce que les Aurillacois entendent faire. Selon l’idée que la manière génère le résultat.

"Le match d’Agen nous a donné énormément de baume au cœur et nous a permis aussi d’affronter la semaine avec énormément d’envie. Ça nous a rassurés sur tous les aspects du jeu, on arrive en totale confiance", observe Marc Palmier, qui fait partie des quelques ajustements dans la composition. Une manière pour Aurillac de ne pas se reposer sur ses lauriers.

Le staff a composé un groupe où figurent 17 des vainqueurs d'Agen sur la feuille. Avec quelques ajustements. Ainsi, Palmier passe du banc au 10, et Papunashvili, de l'arrière à l'aile. Photo Jérémie Fulleringer

Mais s’il ne s’agit pas de se croire arrivé après un bon match, loin de là, il y a matière à exploiter la prestation contre Agen. Dans le volume de jeu ? "Je pense que ça va dépendre aussi du temps. On ne sait pas trop ce que ça va donner à Nevers", répond Marc Palmier qui n’écarte pas la notion de match tactique sans s’y enfermer pour autant.

"On prend ce match avec ambition pour pouvoir mettre du jeu, mais aussi chercher des points (quand ils se présentent). Il y aura des moments où on va être obligé d’occuper un peu plus. Mais il y aura des moments où on pourra jouer avec aussi une pelouse qui s’y prête", observe l’ouvreur.

Du jeu, du pied, l’équation sera surtout de trouver la bonne alternance, ce qui avait été un des points forts d’Aurillac contre le SUA. Le Stade n’avait pas abusé du pied et l’avait utilisé à bon escient.

"Nos sorties de camps étaient propres et valider cet aspect-là sera très important. Et le jeu au pied d’occupation avait été bon, même si on peut faire mieux. Il faudra confirmer."

Très bon dans son rôle de numéro 8, Shvangiradze enchaîne à ce poste. Photo Jérémie Fulleringer

Confirmer aussi ce liant collectif, cette impression plaisante d’avoir un groupe qui a tiré dans le même sens, devant et derrière. La victoire de vendredi avait été l’acte 1 de cette maîtrise recherchée par le staff. En ce sens, il peut être un peu tôt pour parler de match référence. Un match référence, c'est celui qui donne le ton pour la suite.

Et la suite : c’est ce jeudi soir. En cas de confirmation dans le contenu, voire le résultat, on pourra tout à loisir débattre de quel était le match référence du premier quart de la saison cantalienne. 

Texte et vidéo : Jean-Paul Cohade