A Cergy-Pontoise, la gendarmerie traque les incendies criminels grâce à la science
Sous la lumière froide du laboratoire, le major Christophe Rémillon ajuste sa blouse blanche et enfile ses gants de latex bleus avant de manipuler des échantillons de terre calcinée et de charbon de bois, prélevés sur les lieux d'un incendie pour analyse.
Sur "un feu en espace naturel, on reçoit généralement ce type de prélèvements: de la terre et des résidus de végétaux partiellement calcinés ou encore des reliquats de morceaux de bois brûlés", détaille le major, expert de la branche criminalistique en incendie de la gendarmerie nationale depuis 20 ans.
C'est dans les couloirs feutrés de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), que ce spécialiste officie au sein du laboratoire du département environnement, incendies et explosifs, composé d'une équipe de 22 personnes dont six entièrement dédiées aux enquêtes sur les incendies.