Raid israélien contre un site militaire syrien
L'aviation israélienne a bombardé tôt ce matin un site militaire syrien près de Massiaf, dans la province de Hama, annonce l'état-major syrien dans un communiqué qui fait état de deux soldats tués et de dégâts matériels. Cet "acte agressif" pourrait avoir de "dangereuses répercussions pour la sécurité et la stabilité de la région", souligne l'armée syrienne.
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Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui parle de sept victimes sans distinguer les morts des blessés, les avions israéliens visaient un centre de recherches scientifiques et une base militaire voisine où des roquettes étaient entreposées. Il précise que des Iraniens et des membres du Hezbollah libanais, alliés du régime de Bachar al Assad, ont été vus à plusieurs reprises sur ce site.
Les Etats-Unis ont imposé des sanctions aux employés de ce Centre d'études et de recherches scientifiques, chargé selon eux de la production d'armes non-conventionnelles, notamment chimiques, ce que Damas dément. Un porte-parole de l'armée israélienne s'est refusé à tout commentaire.
"L'installation de Massiaf produit aussi des armes chimiques et des barils d'explosif qui ont tué des milliers de civils syriens", assure Amos Yadlin, ancien chef des services de renseignement militaires israéliens, sur Twitter.
4. The factory that was targeted in Masyaf produces the chemical weapons and barrel bombs that have killed thousands of Syrian civilians.
— Amos Yadlin (@YadlinAmos) 7 septembre 2017
Un ex-général israélien, Yaakov Amidror, qui fut aussi conseiller à la sécurité nationale, a établi un lien entre cette frappe et le récent déplacement effectué à Damas par Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah. "Des systèmes d'armement ont été transférés entre ce centre et le Hezbollah pendant toutes ces années", a-t-il dit à la presse.
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