Ce qu'il faut retenir de la rencontre entre la ministre Amélie de Montchalin et cinq Corréziens ce vendredi à Tulle

La ministre de la fonction publique et de la transformation Amélie de Montchalin était à Tulle, ce vendredi 12 mars, pour évaluer les réformes de l’Etat à l’occasion d’un exercice de démocratie directe. Elle a rencontré cinq Corréziens qui lui ont fait des remarques entre ce qui fonctionne et ce qu'il faut améliorer. Voici ce qu'il faut en retenir.

Ils étaient cinq Corréziens. Deux femmes, Geneviève et Karen et trois hommes, Nicolas, Kevin et Florian, jeunes actifs et retraitée, choisis par un cabinet de recrutement, pour échanger, ce vendredi, à Tulle, avec Amélie de Montchalin. La ministre de la transformation et de la fonction publique effectue un tour de France pour prendre le pouls de l’exécution des réformes publiques.

Pour l’interpeller, ces cinq candidats à l’exercice de démocratie directe ont planché sur un baromètre en ligne qui rend public les résultats de 25 politiques prioritaires du gouvernement, département par département. Parmi les grandes thématiques, la santé, la transition écologique, la formation, l’emploi des jeunes, l’éducation… Que faut-il en retenir ?

L’une des politiques majeure de santé, c’est d’arriver à un reste à charge zéro en termes d’équipements auditifs, dentaires et de lunettes. « L’objectif, c’est de faire passer à zéro le nombre de Français qui nous disent je ne peux pas me payer de lunettes », insiste la ministre. En Corrèze, si les chiffres sont plutôt bons sur le dentaire et l’audio, l’offre à 100 % remboursée en lunettes n’est pas au top. « Il faut qu’on travaille plus avec les opticiens pour qu’ils fassent des propositions aux clients sur ces équipements », assure-t-elle, précisant que des contrôles de l’Etat sont effectués.

Geneviève, retraitée, regrette la désertification médicale qui touche aussi des villes comme Brive avec un manque de spécialités. Amélie de Montchalin répond « maisons de santé ». L’objectif du gouvernement est de les doubler d’ici 2022, grâce à  un partenariat Etat, département, communes. Sur ce plan, la Corrèze est relativement bien dotée avec 8 maisons de santé en 2017, 14 en 2020 et 20 dans le courant 2021.Autre priorité gouvernementale, limiter à 24 élèves par classe les grandes sections, CP et CE1. La Corrèze affiche un taux de 88 % d’objectifs remplis contre une moyenne nationale de 69 %.

L’apprentissage et la formation fonctionnent bien en Corrèze. Les contrats d’apprentissage y ont augmenté de 21 % entre 2017 et 2019. Le gouvernement a lancé une opération « Un jeune, une solution » avec des aides de l’Etat allant de 4.000 à 8.000 € destinés à des entreprises qui embauchent des moins de 25 ans. La ministre a eu l’illustration que ce plan est méconnu. Karen, 45 ans, mère de 3 enfants de 23, 20 et 17 ans, pourtant très concernée, n’en n’avait pas connaissance, « ni même mes enfants ». « On a un problème de communication, il faut travailler là dessus pour toucher les jeunes, a noté la ministre. L’apprentissage est au cœur de notre politique, c’est une voie d’excellence et d’insertion pour lutter contre le chômage des jeunes ».

Sur la transition écologique, Kevin, 34 ans, observe que la Corrèze pouvait encore s’améliorer avec seulement 58 % des Corréziens qui peuvent optimiser le tri de leurs déchets. Concernant le volet « verdissement du parc automobile », Florian, 34 ans, récent propriétaire d’un véhicule électrique, a soufflé à la ministre des progrès à faire « dans le droit à la prise », la recharge étant aussi importante que le financement de départ et les primes de l’Etat. Des suggestions accueillies avec enthousiasme par Amélie de Montchalin qui en bonne « porte parole » des citoyens a promis de faire remonter ce qui va bien et surtout, ce qui va moins.

Visite ministre de la Transformation et de la Fonction Publique, Amélie de Montchalin. 

Le baromètre de l’action publique est à retrouver sur https ://www.gouvernement.fr/les-actions-du-gouvernement

Laetitia Soulier, photos Delphine Simonneau