Assises de la Creuse : un homme de 56 ans poursuivi pour viol sur mineure
![Assises de la Creuse : un homme de 56 ans poursuivi pour viol sur mineure](http://www.lamontagne.fr/photoSRC/VVZTJ19dUTgIDAVOBQwd/tribunal-judiciaire-de-gueret_6289481.jpeg)
Depuis ce lundi 19 septembre, la cour d'assises se penche sur le cas d'un Creusois de 56 ans, poursuivi pour le viol de sa belle-sœur, avant et après ses 15 ans. Il est également poursuivi pour détention d'images à caractère pédopornographique. Il encourt 20 ans de prison pour les seuls faits de viol sur mineur.
Incarcéré depuis 2019, un Creusois de 56 ans comparaît depuis ce lundi 19 septembre et jusqu'à mercredi devant la cour d'assises de la Creuse. Cet ancien agriculteur est poursuivi pour le viol de sa belle-soeur, mineure au moment des faits.
« Figure paternelle de substitution »Celle-ci a 11 ans quand son père meurt en 2015 : elle décide alors de passer davantage de temps chez sa soeur et son beau-frère qui possèdent une ferme en Creuse. Dans un premier temps, son beau-frère, de plus de trente ans son aîné, incarne une « figure paternelle de substitution » qui lui apporte réconfort et soutien. Mais, selon la victime âgée de 20 ans aujourd'hui, la relation dégénère dans les mois qui suivent, avec des attouchements au niveau des cuisses et de la poitrine d'abord, puis des relations sexuelles ponctuelles. Sans que personne dans la famille du beau-frère – en particulier la soeur de la victime – ne s'aperçoive de quoi que ce soit. Quand un enfant finit par naître de cette relation, le beau-frère fait preuve d'une agressivité nouvelle nourrie par une conviction : il ne peut être le père de l'enfant. Cela vaudra à la victime des insultes et de la culpabilisation en privé et en public... Un test de paternité, effectué en 2019 à l'issue d'une garde à vue, certifiera pourtant qu'il est bien le père de l'enfant en question.
Prise de conscienceC'est en 2018, au sein d'un lieu de vie dans lequel la victime a été placée avec son enfant peu après sa naissance qu'une prise de conscience intervient. Une travailleuse sociale aperçoit sur le portable de la victime de nombreux appels en absence et une photo de la victime nue avec son enfant dans une voiture, accompagné du message : « Ça, ça va comme photo pour le lycée ? » La travailleuse sociale va alors tenter de comprendre les tenants et aboutissants de messages aussi dégradants adressés à la jeune mère. Elle découvre que, bien que désigné sous un autre nom, le beau-frère est bien à l'origine de ce message. La victime va se confier à la travailleuse sociale sur cette relation dont elle sait qu'elle n'est pas « normale » et dont, avec le recul, elle estime qu'elle n'était pas consentie. Le beau-frère a-t-il abusé de la confiance et de l'affection que lui vouait cette femme mineure au moment des premiers faits rapportés ? C'est ce que les jurés vont devoir trancher.
Daniel Lauretdaniel.lauret@centrefrance.com