Le covoiturage fonctionne bien sur le plateau de Millevaches en Creuse
Pour les trajets réguliers, notamment pour les gens qui travaillent, le Syndicat de la montagne limousine a mis en place un répertoire des chauffeurs volontaires pour faire du covoiturage. Pour les déplacements ponctuels, les habitants peuvent s’inscrire à une liste de diffusion (envoi d’un mail quotidien). Elle permet de proposer des places dans sa voiture ou de rechercher un trajet.
Une messagerie instantanée« Pour les besoins en urgence, ça ne suffisait pas », explique Lætitia Carton, la créatrice de ce système de covoiturage express sur le Plateau. Un groupe a donc été créé sur une application de messagerie instantanée, accessible depuis un smartphone ou un ordinateur. Les habitants se sont approprié ces deux outils : 350 personnes utilisent la liste de diffusion et 363 l’application de messagerie instantanée dédiée au covoiturage. « On est plein à faire des allers-retours. Autant mutualiser les déplacements et économiser les énergies au maximum, note Lætitia Carton. Quand je vois trois voitures descendre de Faux pour aller à la gare d’Eymoutiers, ça n’a pas de sens. C’est du gaspillage. »François-Xavier propose des trajets entre Faux-la-Montagne et Limoges. Il amène chaque dimanche soir son fils, qui est scolarisé au collège à Limoges, et le ramène le vendredi soir. « Je prends régulièrement des gamins, j’ai cinq places dans ma voiture. C’est du bon voisinage, ça me semble naturel », indique ce père de famille qui est inscrit sur les tableaux du Syndicat de la montagne limousine, mais aussi sur la mailing list et le groupe de messagerie de covoiturage.
« En habitant à la campagne, on crame beaucoup d’essence, ajoute-t-il. Si on peut maximiser les trajets, ça fait des économies en termes d’émissions. » François-Xavier ne demande pas de contribution financière aux passagers. « Je le fais pour rendre service. On n’a pas de bus ici. Et le train, il faut aller à Eymoutiers. On ne peut compter que sur la solidarité de chacun et le bouche-à-oreille. »
Un exemple à suivreLes habitants du plateau de Millevaches ont l’habitude de s’entraider et de partager. « Ça marche car nous sommes dans des petits villages, on se connaît, analyse Lætitia Carton. Ça paraît plus compliqué dans les grandes villes. Peut-être que ça pourrait marcher par quartier. »
Pratique. Toutes les informations sont disponibles sur le site du Syndicat de la montagne limousine : www.syndicat-montagne.org/mobilite et sur celui de la commune de Faux-la-Montagne, rubrique « Vivre à Faux » puis « Se déplacer » : www.fauxlamontagne.fr
Catherine Perrot
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