Les "Petits-déjeuners de la création" au service des porteurs de projets du Puy-de-Dôme
Les "Petits-déjeuners de la création" ont 20 ans. Rencontre avec son initiateur et animateur, Frédéric Coureau, à l'occasion d'une matinée organisée à La Pardieu, à Clermont-Ferrand, sur le thème "Créateur d’entreprise, jeunes entrepreneurs… Aides et financements, il y en a plus que vous ne le pensez !".
Les Petits-déjeuners de la création existent depuis 20 ans. De quoi s’agit-il??
"Les "Petits-déjeuners de la création" sont un collectif réunissant un grand nombre d’acteurs institutionnels, privés ou associatifs agissant en Région pour accompagner et favoriser l’émergence de nouveaux créateurs d’entreprise sur notre territoire. Ils sont ouverts à tout le monde. Ils s’adressent aux porteurs de projets. C’est un lieu où ils peuvent rencontrer les acteurs économiques, les personnes qui peuvent les aider dans leurs démarches, leur donner des conseils pratiques."
Vous dites que le nombre de créations d’entreprises a atteint des sommets en 2022. Qu’en est-il en Auvergne??
"En 2022, il y a eu 6.315 créations d’entreprises dans le Puy-de-Dôme : 68 % dans les services, 6 % dans l’industrie, 11 % dans le BTP et 15 % dans le commerce, et presque 104.000 en Rhône-Alpes" (Source : CCI).
Quels sont les moyens de financement dont peuvent disposer les porteurs de projets, thème du petit-déjeuner de février??
"Il n’y a jamais eu autant de dispositifs d’aides, mais il faut savoir prendre la clé au bon endroit. Il y a un vrai parcours à faire. On peut citer, par exemple, la plateforme d’initiative locale, qui est une association qui propose des prêts d’honneur, des prêts à taux zéro. C’est évidemment différent de ce que va faire le banquier. Il y a le banquier, aussi, et tout ce qui peut être annexe : le groupement des créateurs d’entreprises qui permet, en plus du petit chèque à gagner, de bénéficier d’une visibilité en communication et de plus de crédibilité. Il y a également la BPI : la Banque publique d’investissement accompagne les entreprises?; les collectivités?; Pôle emploi?; les plateformes de crowdfunding, comme levier de communication et qui permet, elles aussi, d’être plus visible."
Il y a de l’argent?; il faut juste savoir comment rencontrer les bons acteurs au bon moment.
Vous avez organisé 70 petits-déjeuners en 20 ans, avec plus de 360 experts et 4.000 porteurs de projets. Pouvez-vous nous citer quelques exemples de réussites issus de ces rencontres??
"Cette année, nous allons organiser sept petits-déjeuners. En février, le thème était "Créateur d’entreprise, jeunes entrepreneurs… Aides et financements, il y en a plus que vous ne le pensez?!" Le prochain, le 24 mars, aura pour sujet : "Ne restez pas seul ! Boostez votre parcours entrepreneurial grâce aux réseaux : club, groupement, couveuse, incubateur, pépinière, tous ensemble pour votre réussite !" À chaque rencontre, nous invitons un ou deux créateurs pour conclure. Je peux vous donner l’exemple de Léa Chonier, qui a créé l’entreprise Poécile, une fabrique de parfums à Saint-Rémy-sur-Durolle, à côté de Thiers."
Quels sont les profils et les secteurs d’activité les plus représentés??
"Aujourd’hui, on ne jure plus que par l’innovation. Il n’y a pas que ça. Il y a, par exemple, le commerce dans les territoires ruraux. Le gouvernement a annoncé des subventions dans ces domaines, plus si le commerce est itinérant, et encore plus, si on est dans les circuits courts."
Qui sont les porteurs de projets??
"Un tiers est des autoentrepreneurs qui régularisent ou créent un second job?; un tiers fait partie de la « grande démission », ceux qui veulent changer de vie ; dernier tiers, des créateurs classiques. Il y a eu un effet post-Covid. Les deux premiers tiers resteront-ils?? L’avenir le dira." Véronique Lacoste-Mettey veronique.mettey@centrefrance.com