Suite à la décision du Conseil constitutionnel, les réactions à Tulle : "Macron portera la responsabilité de ce qui va suivre"

Une quarantaine de manifestants se sont réunis devant la préfecture à Tulle (Corrèze) ce vendredi pour prendre connaissance de la décision du Conseil constitutionnel qui les a déçus. L'intersyndicale doit décider de la suite à donner au mouvement.

17 h 45 ce vendredi 14 avril devant la préfecture corrézienne. Les représentants syndicaux sont sur leur smartphone, passant en revue les applis des médias nationaux.

« Il valide tout. C’est fait, il n’y a plus qu’à aller travailler ! ». Les espoirs sont douchés au propre comme au figuré. « C’est dur, commente Gilles Tardieu, porte-parole de la CGT, visage fermé. Il y avait une lueur d’espoir, ça aurait permis à Macron de sortir par la grande porte ».Toujours mobilisésMarie-Christine Caquot (Force Ouvrière) indique déjà vouloir « continuer ». « On ne pouvait pas s’attendre à autre chose du Conseil constitutionnel. Il ne s’est pas comporté en juriste. C’est une décision politique qui soutient le gouvernement Macron », analyse-t-elle amère.

Pour Christine Souletie de la CGT, « l’espoir était faible mais cela aurait été bienvenu. Le Conseil constitutionnel a invalidé l’index senior et le contrat de travail senior, en fait les mesures qui adoucissaient la loi ! ».

Et les manifestants de redouter les conséquences de la décision avec la crainte d’un durcissement. « Macron portera la responsabilité de ce qui va suivre », poursuit la cégétiste. Il veut juste montrer qu’il ne lâche rien ». 

« On pouvait attendre autre chose des sages. Il y a un déni de démocratie énorme, on se demande où le pays va aller. Les politiques se désavouent à travers cette réforme », commente Gilles Tardieu qui pense aussi aux possibles débordements qui ne seront pas maîtrisés alors que jusqu’à présent l’Intersyndicale avait réussi à maintenir les choses.Et maintenant ?Gilles Tardieu attend des retours du national et envisage une réunion de l’Intersyndicale dans le week-end pour des actions la semaine prochaine. 

Laetitia Soulier