"Pas un simple petit vol de cafetière" : deux voleurs récidivistes condamnés à de la prison ferme à Brive

Deux vieilles bicyclettes, une tondeuse et une cafetière de marque Senseo. L’affaire jugée en comparution immédiate au tribunal de Brive (Corrèze), ce lundi 21 août, n’avait rien du casse du siècle.

Le premier des deux prévenus, un homme de 45 ans, a d’ailleurs reconnu les faits dès le début de sa garde à vue. Fin juillet, il a bien volé les deux bicyclettes dans la cave de la victime, dont une qu’il a ensuite revendu 10 euros, ainsi que sa tondeuse.

Mais il l’assure, et aucun élément ne démontre le contraire, il n’a ni pénétré par effraction dans la cave de cet immeuble de l’avenue Turgot à Brive, ni volé le coupe-bordures ou le VTT d’une valeur d’environ 1.500 euros qui ont également disparu.

Il a aussi avoué être revenu dans cette même cave, le 17 août, avec le deuxième prévenu, âgé lui de 37 ans. Ils en sont repartis ensemble avec la cafetière. C’est là que la victime et son compagnon ont aperçu les deux hommes qui ont aussitôt pris la fuite jusque dans un immeuble tout proche.

C’est dans l’un des appartements où le plus âgé des deux voleurs était hébergé que la police a notamment retrouvé la tondeuse. Des faits "relativement simples et courts", a résumé la présidente lors de l’audience.

D’ailleurs, après avoir "farouchement" nié toute implication lors de sa garde à vue, le plus jeune des deux prévenus, fortement alcoolisé au moment des faits, finit par reconnaître que c’est bien lui qui portait le carton avec la cafetière. "En même temps, tout le monde vous a vu", ironise la présidente.

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Pour son avocat, c’est la preuve qu’on n’a pas affaire à "un grand bandit" et que ce vol est révélateur de la "misère sociale" de son client. "On a fait une connerie. C’est pas un vrai vol", minimise le quadragénaire, après l’énoncé des casiers des deux compères, chargés de dix-sept mentions pour le premier et treize pour le second. Dont plusieurs pour des vols avec ou sans violence.

Une "désinvolture" qui a le don d’agacer le parquet, la vice-procureure rappelant que le principal mis en cause sort tout juste d’une peine de six mois de prison pour des faits similaires. Et que son comparse a lui aussi écopé d’une peine ferme en 2022.

Car au-delà de l’atteinte aux biens, modeste, la magistrate pointe les "conséquences psychologiques" de ces vols pour la victime "qui habite juste en face". "Ce n’est pas un simple petit vol de cafetière", lâche-t-elle avant de requérir un an ferme pour le plus âgé des deux et huit mois pour le second.

Le tribunal a finalement condamné le quadragénaire à neuf mois de prison dont quatre ferme et son acolyte à huit mois dont trois ferme. Les deux hommes ont été reconduits en détention et sont également interdits de se présenter avenue Turgot pendant deux ans.

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Michaël Nicolas