Ils auraient sévi en Corrèze, en Eure-et-Loir... Un réseau de livraisons de stups par drones dans les prisons démantelé
![Ils auraient sévi en Corrèze, en Eure-et-Loir... Un réseau de livraisons de stups par drones dans les prisons démantelé](http://www.lamontagne.fr/photoSRC/VVZTJ19dUTgIDAVOBQwd/centre-de-detention-d-uzerche_6666216.jpeg)
Huit personnes suspectées d'être impliquées dans un important réseau de livraisons de stupéfiants par drones dans 15 établissements pénitentiaires en France, dont le centre de détention d'Uzerche, en Corrèze, ont été interpellées dans le cadre d'une enquête préliminaire menée par le parquet de Tulle.
Dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Tulle, des enquêteurs de la section de recherches de Limoges et du groupement de gendarmerie de la Corrèze ont, indique le parquet, interpellé huit individus impliqués dans un important réseau de livraisons de stupéfiants par drones dans 15 établissements pénitentiaires en France et en Belgique. Ce coup de filet a été effectué notamment en région parisienne et dans les Hauts-de-France à compter de lundi 4 décembre.
L'enquête révèle que l'établissement pénitentiaire corrézien n'est pas le seul concernéCette vaste opération judiciaire fait suite à la découverte, durant la nuit du 8 au 9 janvier 2023, au centre de détention d'Uzerche, de plusieurs colis largués au moyen de drones au sein de l’établissement et contenant notamment des stupéfiants ainsi que de nombreux smartphones. Les gendarmes de la communauté de brigades d'Uzerche s'étaient alors rendus sur place pour constater ces livraisons.
Les investigations s'étaient ensuite poursuivies, confiées à la section de recherches de Limoges et à la brigade des recherches de Brive-la-Gaillarde sur ces faits impactant le centre de détention corrézien, "mais aussi de nombreux établissements pénitentiaires à l'échelle nationale depuis l'automne 2022", explique le parquet.
L'enquête mettait en lumière l'existence d'une association de malfaiteurs structurée à l’origine de ces livraisons, lesquelles étaient réalisées par plusieurs équipes sur l'ensemble du territoire national. "Le tout était administré via le profil SNAPCHAT « drone2france», derrière lequel la tête de l'organisation centralisait les commandes passées par les détenus au moyen de téléphones recelés.
15 prisons livrées en France et même en Belgique"Les établissements pénitentiaires d’Uzerche (Corrèze), Saint-Mihiel (Meuse), Metz (Moselle), Vivonne (Vienne), Fresnes (Val-de-Marne), Epinal (Vosges), Bois-d'Arcy (Yvelines), Tarbes (Hautes-Pyrénées), Châteauroux (Indre), Châteaudun (Eure-et-Loir), Varennes-le-Grand (Saône-et-Loire), Toulon (Var), Tarascon (Bouches-du-Rhône), Luynes (Bouches-du-Rhône) et Draguignan (Var) étaient ainsi approvisionnés par cette équipe de malfaiteurs notamment", détaille le parquet de Tulle, qui précise aussi que "des établissements belges étaient également impactés par les mêmes auteurs".
A l'issue de leurs gardes à vue ce jeudi 7 décembre, les trois principaux mis en cause ont été déférés devant un magistrat du parquet de Tulle et placés en détention provisoire. Ils seront jugés par le tribunal judiciaire le 1er février prochain. "Les poursuites visent les délits constitutifs de trafic de stupéfiants, la remise illicite d'objets à détenus, le survol de zones interdites et le délit de blanchiment, faits passibles de 10 ans d'emprisonnement."
Julien Bachellerie