PHOTOS. Affrontements entre manifestants et police place de la République avant la COP21
Les policiers, qui avaient bloqué les accès à la place, ont répliqué à coups de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes (voir notre vidéo en haut de cet article). Les manifestants, bravant l'interdiction décrétée dans le cadre de l'état d'urgence après les attentats, se sont rassemblés à partir de midi sur la place à l'appel de groupuscules se disant "Anticop21".
Manifestation interdite à république, des éléments violents s'en prennent aux forces de l'ordre. pic.twitter.com/eWbqSah4VZ
— Préfecture de police (@prefpolice) 29 Novembre 2015
Grosses déflagrations, un hélico visiblement en approche. Ça va être sympa. pic.twitter.com/Icjs7skhkz
— Mansour Loum (@Mansour_Loum) 29 Novembre 2015
En début d'après-midi, une partie des manifestants, le visage masqué par un foulard ou une capuche, se sont engouffrés sur l'avenue de la République, clamant "Etat d'urgence, Etat policier. On nous enlèvera pas le droit de manifester". Certains ont jeté des chaussures, des bouteilles ou encore une barrière sur les CRS déployés en masse, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogène puis chargé les manifestants qui ont ensuite reflué vers la place de la République.
Tensions entre CRS et groupuscules d'extrême gauche place de la #République pic.twitter.com/SJfwwRpFQL
— Lisa Beaujour (@lisabeaujour) 29 Novembre 2015
Charge de crs au niveau rue du temple #Republique lacrymos a gogo pic.twitter.com/RcriPoba3H
— Christophe Gueugneau (@gueugneau) 29 Novembre 2015
Une journaliste de BFMTV a notamment été interrompue en plein direct par un manifestant cagoulé qui a agrippé la caméra qui la filmait:
#Republique #BFMTV "Liberté, liberté, liberté ..." Pas celle d'informer visiblement ... pic.twitter.com/n9JuFY72Iw
— GaKaTaN (@GaKaTaN) 29 Novembre 2015
Des militants pacifiques, brandissant un drapeau arc-en-ciel, ont demandé de cesser de jeter des projectiles. "Choisis ton camp", leur a répondu un Black Bloc (manifestant anarchiste radical). "Toi tu manifestes comme t'en as envie, moi je manifeste comme ça", a affirmé un autre, hué alors qu'il cassait une poubelle.
D'autres militants pacifiques ont formé une chaîne humaine autour de la statue au centre de la place, devenue un mémorial improvisé après les attentats, pour éviter que les éléments radicaux ne se servent des bougies et autres objets déposés en hommage aux victimes comme des projectiles.
Du coup certains militants font une chaîne pour protéger les bougies et les fleurs #Republique pic.twitter.com/0kX45wwGmq
— Eugénie Bastié (@EugenieBastie) 29 Novembre 2015
Certains ont jeté ou détruit des objets récupérés sur ce mémorial, ont rapporté des journalistes sur place:
Des manifestants cagoulés viennent chercher des projectiles sur le mémorial aux victimes des attentats pic.twitter.com/MjMQohRklY
— SylvainMouillard (@SMouillard) 29 Novembre 2015
Exemples de bougies du mémorial aux victimes balancées sur les CRS place de la Republique pic.twitter.com/9Urw1NKs0r
— Hugo Clément (@hugoclement) 29 Novembre 2015
Un anar se fait arrêter par d'autres militants alors qu'il était en train de brûler un drapeau français et des mots. pic.twitter.com/3pQYhFse9F
— Eugénie Bastié (@EugenieBastie) 29 Novembre 2015
Le résultat de son bûcher avorté pic.twitter.com/PHBpdLvHp8
— Eugénie Bastié (@EugenieBastie) 29 Novembre 2015
La place, recouverte dans la matinée de milliers de chaussures pour symboliser la marche sur le climat annulée après les attentats, a ensuite été bouclée par les forces de l'ordre, chaque entrée étant soigneusement filtrée pour laisser partir les passants et personnes qui s'étaient plus tôt rassemblées dans le calme pour une chaîne humaine formée à proximité. La circulation automobile a été coupée.
Vers 15h00, la police a utilisé à plusieurs reprises des gaz lacrymogènes contre les militants cagoulés, tandis que les militants pacifiques quittaient les lieux. "Cette situation énerve tout le monde. Je suis choqué que l'état d'urgence soit utilisé contre des militants", expliquait, Mathieu, 43 ans, ingénieur dans une ONG, arguant de la nécessité d'une "pression citoyenne pour qu'il y ait un accord qui ne soit pas en-deçà des besoins".
#COP21 #MarcheClimat face à face tendu entre manifestants et policiers #placedelarepublique bloquée pic.twitter.com/YTzhonCsZ2
— elisabarg (@Elisabarg) 29 Novembre 2015
Nous sommes en état d'urgence et des manifestants obligent le déploiement d'1 police à bout de souffle. #Republique pic.twitter.com/rFD3IIDR2t
— Romain Gros (@Gros_Romain) 29 Novembre 2015
Présent sur la place, Julien Bayou, porte-parole d'EELV, a dit être "là pour surveiller et témoigner s'il y a des provocations", notamment de la police. "Ils sont 80 énervés, cagoulés, habillés en noir. Ils sont chauffés parce que la manifestation est interdite. Si elle avait été autorisée, ils auraient été 40. Ca donne une image catastrophique de ce rassemblement qui est à la base un rassemblement pacifique", a-t-il affirmé à une journaliste de l'AFP.
"C'était une manif pour le climat, ça devient une manif contre la police. Quand tu es violent, personne ne voudra rejoindre ton combat. Ce n'est pas le bon message", regrettait Fanja, une jeune Allemande membre d'une ONG. Certains manifestants ont par ailleurs reproché à la police d'avoir fait usage de violence:
VIDEO. Police advance on peaceful seated protesters, beat them with clubs. #COP21 #Marcheclimat pic.twitter.com/KCilNX57We
— Lacy MacAuley (@lacymacauley) 29 Novembre 2015
Ne vous laissez pas avoir par la fable des black blocs. La police nous a aspergé de lacrymos sans raison depuis 14h #République
— LaParisienneLibérée (@laparisiennelib) 29 Novembre 2015
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