La prophétie de Zanetti au sujet de Messi
Lionel Messi s’avance doucement vers ce qui pourrait être le dernier grand chapitre de sa carrière internationale. À 38 ans, installé loin de l’Europe, le capitaine argentin entretient volontairement le flou sur sa présence au Mondial 2026. Les doutes portent moins sur son talent que sur l’usure du temps, la gestion du corps, et la capacité à tenir un rôle central dans un groupe déjà champion du monde. Pourtant, dans l’entourage élargi de l’Albiceleste, certains n’ont jamais vraiment douté.
Argentine : l’assurance totale de Zanetti sur Messi
Parmi eux, Javier Zanetti ne laisse planer aucune ambiguïté. L’ancien capitaine de l’Argentine, aujourd’hui dirigeant à l’Inter, estime que Lionel Messi est toujours en mesure de guider la sélection lors du prochain Mondial. « Je n’ai aucun doute que cela arrivera », affirme-t-il, balayant les interrogations liées à l’âge. Pour Zanetti, la question n’est pas physique mais décisionnelle : Messi choisira, et s’il choisit d’y aller, il restera déterminant.
L’argument central repose sur l’intelligence de jeu. Zanetti insiste sur la capacité unique de Messi à comprendre les besoins collectifs, à interpréter les moments, et à s’effacer ou accélérer selon le contexte. Un leadership moins démonstratif, mais toujours structurant.
L’âge comme faux débat
À ceux qui évoquent une possible limite biologique, Zanetti oppose un constat simple : Messi n’est plus dépendant de l’explosivité permanente. Son influence s’est déplacée vers la gestion des temps forts, la justesse des décisions et la lecture des espaces. Dans un groupe argentin dense, porté par une génération mûre et victorieuse, ce rôle s’intègre naturellement.
Aujourd’hui à Inter Miami, Messi continue d’enchaîner les matchs à haute intensité, preuve qu’il reste compétitif dans un cadre maîtrisé. Loin d’un simple baroud d’honneur, 2026 apparaît comme un objectif encore crédible.
Une décision intime, pas symbolique
Zanetti le rappelle : le principal enjeu est le plaisir. Le Mondial sera un test, presque un révélateur émotionnel. Si Messi se sent aligné, il poursuivra. Sinon, il partira sans regret. Le joueur lui-même évoque l’envie plus que l’obligation, soulignant la force du collectif bâti par Lionel Scaloni.
Dans cette optique, l’Argentine ne se prépare pas à une tournée d’adieux, mais à une défense de titre avec un leader toujours central.
Lorsque Zanetti parle, l’Argentine écoute. Son assurance ne relève ni de la nostalgie ni du romantisme, mais d’une lecture froide du jeu et des hommes. Si Messi est là en 2026, ce ne sera pas pour accompagner le groupe, mais pour l’emmener. Une prophétie qui, au fil des mois, pourrait cesser d’en être une.