Adrien Pélissié, avant ASM Clermont - MHR : « On sait à quoi s'attendre »
Titulaire au talonnage ce vendredi soir (20h45) face à Montpellier au stade Michelin, Adrien Pélissié aborde cette rencontre de Top 14 avec beaucoup de prudence et d'humilité.
Depuis le début de saison, il partage le temps de jeu ; beaucoup avec Etienne Fourcade (l'autre recrue au poste), un peu aussi avec Yohan Beheregaray, actuellement blessé pour une grave blessure à un genou.
Après la probante victoire de l'ASM (40-14) le week-end dernier à Castres, l'ancien bordelais se méfie de la réception ce vendredi soir (20 h 45) de Montpellier, une équipe qui, selon lui, n'est probablement pas à sa place dans ce Top 14.
Cette rencontre face au MHR est-elle l'opportunité pour l'ASM de valider le succès à Castres ?
Bien sûr. C'est l'occasion de confirmer. Maintenant, cela va être un match difficile car Montpellier possède un effectif très costaud avec des internationaux quasiment à tous les postes. On a eu une semaine courte pour préparer ce match très important pour nous, qui vient terminer ce bloc du Top 14 avant la Champions Cup.
« Il faut rester dans l'humilité »Pour vous, Montpellier n'est pas vraiment à sa place au classement (11e) ?
Je pense. Il y a eu du changement chez les entraîneurs dans ce club. Montpellier a de très forts compétiteurs, ils ont fait un gros match face à Bordeaux qu'ils perdent sur des détails sur la fin. Attention, on est prévenu, on sait à quoi s'attendre et il faudra répondre présent. A nous d'être concentrés.
L'ASM Clermont veut rester sur les sommets
A Castres, votre équipe a prouvé que la coupure de trois semaines n'avait pas cassé la dynamique. Peut-on dire que la mayonnaise est en train de prendre ?
Est-ce que ça prend ? Nous n'en sommes pas encore à la moitié du championnat, il faut rester dans l'humilité. Le groupe vit bien, s'entraîne bien et on avait à coeur après La Rochelle (et zéro point de ramené) de basculer à nouveau sur du positif. On voulait faire le meilleur match possible à Castres, ça a marché, mais chaque week-end est différent et il faut se remettre en question à chaque fois.
Je me sens bien dans cette équipe. Mais je reste humble, tout va très vite dans ce milieu. Tu peux être en haut et te retrouver vite en bas.
Selon vous, qu'est-ce qui a fait la différence à Castres ?
Au début, on a été gêné en touche et on n'a pas pu mettre notre jeu en place. On a rectifié en seconde période et là, on a su mettre à mal les Castrais, notamment en gagnant nos duels. Forcément, quand on avance, c'est plus facile.
« Toutes les équipes peuvent gagner partout »Et vous, comment vous sentez-vous dans cette équipe ?
Je me sens très bien. Je me sens bien dans cette équipe. Mais je reste humble, tout va très vite dans ce milieu. Tu peux être en haut et te retrouver vite en bas. Continuons tous à travailler et ne tombons pas dans l'euphorie du succès à Castres avant ce rendez-vous face à Montpellier. Aujourd'hui, ce Top 14 est très difficile, toutes les équipes peuvent gagner partout. Et avec la Covid, c'est très particulier.
Le huis clos dans les stades change-t-il la donne ?
Quand on joue à la maison, ce n'est pas un avantage d'avoir personne dans les tribunes. On en est conscient. Mais comme le dit le coach, on a la chance de jouer par rapport aux gens dont le boulot s'est arrêté. Nous sommes des privilégiés. Il faut donc faire avec. Un stade vide, ça fait bizarre, on espère que cela va revenir.
« Montpellier est capable de faire une remontada »Comment appréhendez-vous la concurrence ici à Clermont ?
Cela se passe très bien. J'ai toujours estimé la concurrence comme un facteur qui te fais progresser. Il faut toujours donner le meilleur à chaque match pour rejouer en suivant. Être performant et bien travailler toute la semaine aux entraînements. Je ne suis pas partisan non plus d'une hiérarchie établie avec un numéro 1, un numéro 2, un numéro 3... C'est la performance de chaque week-end qui fait que tu vas jouer après ou pas. Et il y a la rotation naturelle, tu ne peux pas jouer tous les matchs. C'est le coach qui gère cela, moi, je me concentre sur ma performance.
Vous l'avez dit, ce match face à Montpellier est la fin d'un bloc. Avez-vous déjà la Coupe d'Europe (et Bristol, samedi prochain) un peu dans la tête ?
Sincèrement, cela serait une erreur de se dire qu'un gros match nous attend en Coupe d'Europe la semaine prochaine. Là, c'est Montpellier qui occupe nos esprits. C'est une équipe, je le répète, qui a de grands joueurs à chaque poste. Ils ont trois matchs en retard, ils ont peut-être eu des difficultés mais ils sont capables de faire une "remontada".
Recueilli par Christophe Buron