Décès de Pasqua: "la France perd l'un de ses plus grands serviteurs"
L'ancien président Nicolas Sarkozy a rendu hommage à Charles Pasqua, décédé lundi à 88 ans, en estimant que "la France perd l'un de ses plus grands serviteurs".
"C'est avec une très grande tristesse et une très vive émotion que je viens d?apprendre la disparition de Charles Pasqua", a déclaré M. Sarkozy dans un communiqué.
"Gaulliste, homme d'engagement et de convictions, Charles Pasqua aura marqué de son empreinte la vie politique et publique de la Ve République. Il était l'incarnation d'une certaine idée de la politique et de la France, faite d?engagement, de courage et de convictions. Ce soir, la France perd l'un de ses plus grands serviteurs", a-t-il souligné.
"Il a été de tous les combats du gaullisme et de tous les partis politiques qui se sont reconnus dans l'action, puis dans l'héritage du général de Gaulle. Député, puis sénateur et président du conseil général des Hauts de Seine jusqu?en 2004, Charles Pasqua a fortement marqué l?histoire de ce département et l?empreinte de son ?uvre est présente partout dans ce département", note M. Sarkozy.
"Ministre de l?Intérieur en 1986 du gouvernement de Jacques Chirac, puis en 1993 du gouvernement d?Edouard Balladur, son souvenir reste ancré dans la mémoire de la place Beauvau, par son action de modernisation de la police nationale. Le mot gaullisme lui allait comme une évidence, car Charles Pasqua n?était pas homme à transiger sur ses convictions notamment sur la construction européenne. Homme de combat, il s?était engagé lors du référendum du traité de Maastricht aux côtés de Philippe Séguin contre son adoption", a ajouté l'ancien chef de l'Etat.
"Nous le savions affecté par la récente disparition de son fils. Il y a encore peu de jours, en dépit de la fatigue et de la maladie, il avait tenu à participer au congrès fondateur des Républicains, illustrant la vivacité du lien qui l?unissait à notre famille politique", a-t-il insisté en disant qu'il avait marqué son propre "engagement politique".