La NSA espionnait aussi les grandes entreprises françaises
La plupart des sociétés sont classées opérateurs d’importance vitale (OIV), en raison de leur activité jugée stratégique. Les entreprises, dont la liste est classifiée, relèvent du secteur public comme privé, aussi bien dans le champ des transports que dans l’énergie, la gestion des eaux, la santé, ou encore les télécoms », mentionne Libération. D’après l’Anssi, les OIV sont la cible d’au moins une attaque d’envergure par semaine. Difficile de déterminer d’où viennent les attaques : du froid, de l’ouest, d’Asie ? Russes, Chinois et Israéliens sont également très actifs. L’origine des agressions est souvent difficile à déterminer. Mais ces dernières années, l’empreinte américaine a plusieurs fois été formellement identifiée.
« L’an dernier, les documents révélés par Edward Snowden ont ainsi apporté la preuve que plusieurs entreprises européennes, dont Airbus, avaient été espionnées par la NSA avec l’aide du BND, les services de renseignement allemands. A l’époque, Paris était resté muet. Airbus, en revanche, vient de porter plainte contre X pour espionnage », ajoute Libération. Ce qui intéresse par-dessus tout la NSA, ce sont les renseignements sur des appels d’offres impliquant des entreprises américaines. Un avantage concurrentiel potentiellement désastreux pour les sociétés françaises. Difficile en effet de répondre à un appel d’offre quand un concurrent direct dispose de toutes les informations nécessaires pour être mieux disant. Une partie des informations recueillies pas les américains sont également partagées avec leurs plus proches alliés : la Grande-Bretagne, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Australie.