Un virus proche du Sras touche l’Asie : « Pas d’alerte particulière de l’OMS pour l’instant »
La Chine a fait état, lundi 20 janvier, d’un troisième mort d’un mystérieux virus apparu en décembre à Wuhan (centre) et dont souffriraient un peu plus de 200 personnes dans quatre pays d’Asie.
« On ne sait pas grand-chose encore. Mais on sait que c’est un virus qui pourrait être proche de celui du Sras », explique le professeur Christian Chidiac, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de la Croix-Rousse, à Lyon, où, comme partout, la vigilance est de mise.
Un nouveau type de coronavirusLa souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille de virus qui peuvent provoquer chez l’homme, des maladies bénignes, comme de simples rhumes, mais aussi des pathologies pulmonaires graves. Selon l’Institut Pasteur, « du point de vue génétique, il y a 80 % de similarités » entre le nouveau virus et celui du Sras.
Le virus apparaît en dehors de la ChineLundi 20 janvier, tandis que la transmission entre humains était confirmée par l’expert chinois de la Commission nationale de la santé qui avait permis d’évaluer l’ampleur de l’épidémie de Sras en 2002-2003, on dénombrait « officiellement » 218 cas de contamination, 3 décès et 9 patients dans un état critique.
Cela commence à diffuser en dehors de la Chine, précise l’infectiologue : des cas sont apparus au Japon, en Thaïlande et en Corée du Sud.
Il n’est « pas impossible que le virus puisse avoir une diffusion internationale plus large compte tenu du nombre de vols au départ de Wuhan ».
Pas de restrictionsD’autant qu’avec les festivités du Nouvel An, la Chine va connaître la plus importante période de migration de l’année…
Nous ne sommes pas démunis par rapport à l’épidémie précédente. Tous les hôpitaux ont pris l’habitude d’interroger les gens qui présentent des symptômes respiratoires inquiétants et de les mettre en isolement tant que la cause n’est pas identifiée. Il y a peu de risques pour qu’il y ait une catastrophe comme celle de Toronto avec le Sras antérieurement.
« Pas de restrictions [de voyages] ni d’alerte particulière de l’OMS pour l’instant », temporise Christian Chidiac. « On est en phase d’observation ».