Nucléaire iranien: Kerry tentera d'apaiser les craintes des pays du Golfe
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé jeudi qu'il se rendrait le 3 août dans les pays du Golfe pour tenter d'apaiser les craintes suscitées par l'accord sur le nucléaire iranien conclu plus tôt cette semaine à Vienne.
"Je rencontrerai tous (les pays) du Conseil de coopération du Golfe et je leur apporterai une information complète et répondrai à toutes leurs questions le 3 août", a ajouté M. Kerry à l'issue d'une rencontre avec son homologue saoudien à Washington, Adel al-Jubeir.
La rencontre aura lieu à Doha, a précisé le ministre saoudien.
Adel al-Jubeir a quant à lui mis en garde Téhéran contre l'utilisation éventuelle de l'argent généré par la levée des sanctions économiques pour financer des "aventures dans la région".
"Nous voulons tous dans la région une résolution pacifique du programme nucléaire de l'Iran", a-t-il déclaré. Mais, a-t-il averti, "si l'Iran essayait de commettre un acte malveillant dans la région, nous sommes résolument engagés à l'affronter".
Il a salué un accord "robuste avec un programme de vérification continu pour s'assurer que l'Iran ne viole pas les termes de l'accord", notant qu'il était assorti d'un mécanisme de rétablissement quasi-automatique des sanctions, dit de "snapback" si Téhéran ne tenait pas ses engagements.
"Nous espérons que les Iraniens utiliseront cet accord pour améliorer l'économie en Iran et la situation du peuple iranien, et pas pour des aventures dans la région", a-t-il ajouté.
L'accord conclu mardi entre l'Iran et les grandes puissances du groupe P5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni, Allemagne), d'une durée de dix ans, doit permettre de lever les sanctions en échange de garanties que l'Iran ne se dotera de la bombe atomique.
L'Arabie saoudite est à la tête d'une coalition militaire qui bombarde au Yémen les positions des rebelles chiites houthis, que Ryad, monarchie sunnite, accuse d'être soutenus par l'Iran. Les Houthis ont pris le contrôle de plusieurs régions du pays, forçant le président Abd Rabbo Mansour Hadi à fuir.