Trois jeunes hommes condamnés pour avoir saccagé l'école Saint-Agnès de Volvic (Puy-de-Dôme)
Dans la nuit du 11 au 12 mai 2019, six jeunes Volvicois avaient saccagé l’école Saint-Agnès et plusieurs installations sportives de leur commune. Trois d’entre eux, majeurs, ont été condamnés par le tribunal de Clermont-Ferrand.
À la barre du tribunal de Clermont-Ferrand, lundi 30 novembre, les trois jeunes hommes font profil bas. Ils s’excusent et ne cachent pas leur honte. Ils ne s’expliquent toujours pas comment ils ont pu saccager l'école Saint-Agnès et divers équipements sportifs et associatifs de leur commune de Volvic. Enfin si : l’alcool.
Une virée alcoolisée et destructrice« Les faits sont aussi simples que lamentables, constate Marie David qui présidait l’audience correctionnelle. La lecture de la procédure est désagréable : une école fouillée, dégradée, des tags orduriers, de la nourriture gâchée, des ordinateurs cassés, etc. »
Ce soir du 11 mai 2019, la bande de copains (trois autres jeunes garçons ont été jugés par le tribunal pour enfants) a visiblement trop bu. Tellement que l’un des prévenus ne quittera pas son appartement. Les autres commencent par dévaster un bus scolaire. Puis, au fil des heures, des bouteilles et des joints, ils visitent les clubs de tennis et de foot, un local associatif et l’école privée. Ils détruisent tout. Sans raison.
Les gendarmes de Volvic et un technicien en investigation criminelle ont fait des constations à l'école Sainte-Agnès à Volvic
Main basse sur le coffre-fort de l'école« De la bêtise crasse qu’ils vont payer pendant longtemps », estime la procureure Eléonore Drummond. Dans l’établissement scolaire, ils ouvrent le coffre-fort et se partagent le butin. C’est ce qui permettra d’ailleurs de les retrouver. De toute façon, ils avaient laissé des traces ADN partout et ont rapidement été confondus.
Celui qui a sombré le premier aurait pu s’épargner de comparaître. Mais à son réveil il n’a rien trouvé de mieux que de tenter d’aller récupérer le coffre-fort. C’est néanmoins et logiquement lui qui a reçu la peine la moins sévère : 120 jours amendes à 10 €.
Le payer pendant longtempsSes deux compères écopent de 8 mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire de 2 ans : ils devront effectuer 175 heures de travaux d’intérêt général. Ils devront également payer les dégâts. L’affaire a été renvoyée sur intérêt civil pour estimer le préjudice.
Fabrice Mina