À l'Université Clermont Auvergne, les étudiants retrouvent progressivement le chemin des cours

Certains signes ne trompent pas. Un tramway qui se remplit à l'arrêt « Universités », la pelouse de la plaine des Cézeaux qui se garnit à l'heure du déjeuner... À Clermont-Ferrand, les étudiants de l'Université Clermont Auvergne reprennent progressivement le chemin des cours en présentiel.

« La semaine dernière, 20.000 étudiants ont pu venir suivre des cours un jour dans la semaine », fait savoir Mathias Bernard, président de l'Université Clermont Auvergne. « Et la quasi-totalité des enseignants-chercheurs sont présents ».

Depuis le 21 janvier et les annonces du président Emmanuel Macron, une partie des cours a repris en présentiel. Sur place, les étudiants suivent notamment des enseignements pratiques, du tutorat et des travaux dirigés. 

Tout cela, Gabriele Fioni, recteur délégué pour l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation de la région Auvergne-Rhône-Alpes, est venu le constater ce lundi 1er mars. S'en féliciter, saluer le travail de l'UCA, mais aussi rappeler les jauges en vigueur : 

- 50 % maximum d'étudiants accueillis par rapport à la jauge normale de chaque salle d'enseignement et 50 étudiants maximum dans une même salle.

- 20 % maximum d'étudiants présents en cours en simultané dans un même bâtiment par rapport à la capacité d'accueil de ce dernier.

Actuellement, 75% des 37.000 étudiants ont la possibilité de revenir étudier sur place. « Un chiffre qui va continuer d'augmenter les prochaines semaines », assure le recteur. À condition toutefois que la situation sanitaire le permette. 

« C'est important pour les étudiants en première année. Ils ont vécu une fin de baccalauréat très particulière et une entrée à l'université tronquée. Ils rentrent dans le grand bain, où la méthodologie est différente. »

Pour les accompagner, et alors que les cours sont en format hybride (distanciel/présentiel), l'UCA a lancé un dispositif de tutorat pour soutenir ce public spécifique. 315 tuteurs étudiants ont été recrutés (30.000 au niveau national).

« Le rôle de ces tuteurs est aussi d'alerter les services s'il y a des difficultés chez les étudiants, mais pas de faire les psychologues », explique Gabriele Fioni, qui souligne l'importance de la reprise des cours en présentiel. « Ce retour est plébiscité par les étudiants. Cela permet de mieux repérer les difficultés et les besoins ».

« Les concitoyens n'ont pas réalisé les efforts consentis par le milieu universitaire ». Et d'évoquer les achats et prêts de matériel informatique, le repas à 1 € par jour au Crous, et bientôt la gratuité des protections périodiques. « Le Covid a permis d'ouvrir les yeux sur les difficultés qui existaient. Beaucoup de choses avancent ».

Quel effet sur les résultats aux examens ? Il y a quelques semaines se tenaient les examens du premier semestre. L'occasion d'avoir un premier retour sur les effets de ces mois de cours à distance. « Il n'y a pas eu un taux d'absence supérieur aux années précédentes. C'est dans les mêmes niveaux qu'habituellement pour les L1», fait savoir Françoise Peyrard, vice-présidente en charge des formations. La réussite, elle aussi, s'est maintenue. 

Pierre Peyret