Deux ans de prison ferme pour le duo pour vol avec violence à Vichy (Allier)
Présentés devant le tribunal judiciaire de Cusset en comparution immédiate, deux jeunes hommes ont été condamnés, jeudi, à deux ans de prison ferme pour vol avec violences. Ils ont été maintenus en détention.
Dans la nuit de dimanche à lundi, les policiers du commissariat de Vichy ont été appelés par une jeune femme leur indiquant que deux hommes étaient rentrés dans son appartement pendant qu’elle dormait et qu’ils avaient frappé au visage un ami qu’elle hébergeait.
Elle a précisé que les deux assaillants ont voulu dérober la trottinette électrique de son ami, ainsi que son ordinateur et sa tablette qui avaient été « chargés » dans un sac à l’intérieur de l’appartement. Grâce à la description de la jeune femme, deux suspects ont été interpellés par les policiers et placés en garde à vue. Un disque dur appartenant à la locataire se trouvait dans les poches de l’un des deux.
Coups violentsÀ la barre, les deux jeunes hommes ont reconnu avoir voulu voler les objets quand ils ont vu que la porte de l’appartement n’était pas fermée à clé. Un oubli admis par la jeune femme. Toutefois, les prévenus ont persisté à nier les violences.
La victime était au tribunal jeudi, avec une minerve et des certificats médicaux confirmant ses blessures récentes, dont une fracture cervicale qui lui a valu une ITT de huit jours.
« Cela correspondant à des coups violents », a souligné la présidente Aurélie Mahé. Des coups reçus, selon l’ami hébergé, lorsqu’il s’est retrouvé face aux deux prévenus.
« J’ai voulu rendre le sac et juste partir quand j’ai été surpris. Je n’ai commis aucune violence », a assuré Florentin Ferrier (*), un Parisien de 23 ans, dont le casier judiciaire comporte vingt-six mentions, dont douze pour vol.
Le Vichyssois Yohan Destrées, 26 ans et treize mentions au casier, a reconnu être allé chez la jeune femme, une connaissance, pour boire un verre et finir une soirée déjà bien arrosée. « Son mec est sorti d’une chambre et m’a donné un coup de barre sur la tête, a-t-il précisé. Je le connais pas, je l’ai pas touché. »
A la vue de leurs casiers« Je comprends qu’ils n’admettent pas les violences, car il y a de l’enjeu à la vue de leurs casiers », a indiqué Me Presle, qui défendait les deux victimes.
Le substitut du procureur, Laurent Béard, a souligné « la désinvolture » des prévenus face à des faits graves et a requis quatre ans de prison.
Des réquisitions, qui ont abasourdi Me Cauro, pour la défense de Florentin Ferrier : « Il a volé, juste volé. » Même étonnement pour Me Barnoud. Selon elle, rien ne permet d’étayer les violences de Yohan Destrées pour qui elle a demandé la relaxe.
Les deux prévenus étant récidivistes, une révocation de sursis de huit mois chacun s’est ajoutée aux deux ans de prison ferme prononcés par la présidente du tribunal.
(*) Selon notre charte des faits divers, l’identité de la personne condamnée est publiée dans son intégralité à partir d’un an de prison ferme avec mandat de dépôt, ou de deux ans sans mandat de dépôt.
Denis Lorut