Alan Stivell publie "AMzer", un disque en forme de haïku musical
Le harpiste breton Alan Stivell publie le 2 octobre "AMzer", son 24e disque, un disque en forme de haïku musical où le son de sa harpe se mêle au chant des oiseaux, aux flûtes et à toutes sortes de bruissements électroniques, sur le rythme des saisons.
"A la base dans ce disque, il y a une envie de paix et de zénitude", a confié à l'AFP le musicien, à propos d'un album où la poésie tient un rôle essentiel, avec trois haïkus de printemps récités au début de l'album par deux Japonaises et un poème de l'auteur irlandais Seamus Heaney, sur la contemplation de la nature.
"La poésie, le plus beau son possible de harpe, n'est-ce-pas peut-être la meilleure réponse aux horreurs du monde?" s'interroge Alan Stivell en parlant de "AMzer" -- le temps en breton, le temps qu'il fait mais aussi le temps qui passe.
Ce conte musical apaisant, d'une grande plénitude, s'écoute d'une traite et transporte l'auditeur dans un espace temps oublié, archaïque et futuriste.
Avec ce nouvel opus, peaufiné principalement à la maison au fil de trois années, le harpiste de 71 ans prouve une nouvelle fois son esprit de curiosité, son désir d'ouverture et son goût pour la recherche d'une pureté dans le son.
Artisan dans les années soixante de la renaissance de la harpe celtique et du renouveau de la musique bretonne, il n'a eu de cesse depuis de "provoquer des réunions improbables", intégrant à une certaine période dans son groupe des musiciens mandingues (ouest-africains), s'ouvrant au rock, au hip hop ou à l'électro.
"AMzer" est une nouvelle pierre à un édifice que ce musicien construit depuis près de cinquante ans avec un bel entêtement.
Il sera suivi d'un concert à Paris, le 7 novembre à La Cigale, puis d'une importante tournée française de fin février à mi-avril, comportant plus d'une trentaine de dates.