Lutter contre les cambriolages
Éviter d’être cambriolé est une préoccupation à l’approche des vacances. La communauté de brigades de Gannat a organisé une réunion d’information qui a réuni au centre socioculturel une cinquantaine de personnes.
il était tout d’abord question des moyens matériels. « On voit souvent des portes d’entrée principales avec cinq points d’ancrage, reconnaissait le lieutenant Alexandre Robert, commandant de la communauté de brigades. Et malheureusement des portes arrière premier prix. Or 8 fois sur 10 le cambrioleur entre par la porte arrière. »
Quant aux protections électroniques, il faut veiller à ce qu’elles ne déclenchent pas trop d’alarmes intempestives qui nuisent à leur efficacité en cas d’intrusion. « Et il faut se rappeler que les caméras de vidéoprotection ne doivent pas filmer chez le voisin, ni la voie publique. »
Privilégier le bon sens.
« Il faut trouver un juste équilibre entre risques et dépenses, et le matériel n’est pas tout. Le facteur humain est très important et il faut privilégier le bon sens : éviter la boîte à lettres qui déborde en cas d’absence, en demandant à un ami de relever le courrier. Il faut bien sûr éviter de laisser la clé sous le paillasson, et de laisser traîner échelles et outils. » En cas d’absence, il faut simuler une présence dans la maison. « Par exemple en installant des programmateurs d’éclairage ou en manœuvrant les volets par domotique. La participation citoyenne des voisins peut être aussi sollicitée, et les gendarmes proposent l’opération "Tranquillité vacances" : on peut signaler son absence et les gendarmes passent de temps en temps. »
En cas de cambriolage, ne toucher à rien.
Y a-t-il des plages d’heures à risque ? « Pas spécialement. Certaines bandes opèrent de plus en plus en journée, mais des cambrioleurs locaux privilégient plutôt la soirée. » Tout bien fermer n’est-il pas un indice d’absence ? « Il faut trouver un juste milieu, et de toute façon fermer à clé. Il faut accumuler les obstacles pour ralentir le voleur : pressé par le temps, il peut vite se lasser et abandonner. »
Et si le cambriolage a lieu malgré toutes ces précautions ? « Ne défendez pas vos biens au péril de votre vie. Faites le 17 et restez à l’abri. Et en attendant les gendarmes, ne touchez à rien : il faut préserver les indices, les traces de pas, les empreintes digitales, les traces capillaires… »