250 offres d'apprentissage non pourvues : les artisans du Cantal recherchent des jeunes
Avec plus de 250 offres d’alternance dans les métiers de l'artisanat non pourvues dans le Cantal, l’enjeu pour la chambre de métiers et de l’artisanat (CMA), c’est d’aller chercher les jeunes de moins de 30 ans.
Les formations proposées à l’Institut de formation professionnelle et permanente (IFPP) d’Aurillac ou au Centre de formation d’apprentis (CFA) à Massiac, ouvertes aux 16- 30 ans ne sont pas complètes. La CMA comptabilise 250 offres d'apprentissage non pourvues dans le Cantal.
Et, si la CMA est déjà très présente dans les collèges cantaliens, son président Thierry Perbet souhaite intensifier les efforts de recrutement auprès des jeunes au chômage, en étude ou dans un travail qui ne leur conviennent pas. « Il faut qu’on arrive à rentrer dans les universités, où certains jeunes ne se plaisent pas, pour leur proposer des formations dans l’artisanat. Ce sont eux ou ceux qui sont au chômage qu’il faut aller chercher. »
Une approche au cas par casThierry Perbet regrette aussi l’image de « métiers dévalorisés » dont souffre l’artisanat.
Ceux qu’il faut convaincre, ce sont les parents. Ce sont eux qui disent aux enfants : “Tu ne vas quand même pas aller faire un CAP.” Alors qu’aujourd’hui, c’est un secteur qui embauche, où on n’a aucun mal à trouver un emploi
Pour faire découvrir les métiers de l’artisanat et intéresser de nouveaux apprentis, la chambre s’appuie sur une communication « à la carte » en allant chercher les jeunes « là où ils sont ». Elle propose ainsi des mercredis apprentissage, où un jeune passe une journée ou une demi-journée dans une entreprise, et des stages conventionnés d’une ou deux semaines sur les vacances scolaires.
La chambre et l’IFPP seront également au Forum des métiers et des formations, le 23 février, à Aurillac, mais Thierry Perbet invite surtout les intéressés à prendre contact avec la chambre pour que « la connexion se fasse » entre les entreprises et les apprenants.
Mathieu Brosseau