La nouvelle carte scolaire sème toujours la colère dans l'Allier
Malgré l’adoption de la carte scolaire dans l’Allier, qui prévoit la suppression de 29 postes en septembre, les protestations continuent. Mercredi après-midi, des manifestants se sont rendus à l’Inspection académique et à la préfecture, avec l’espoir d’être entendu.
En septembre dans les écoles de l’Allier, 32 fermetures et 3 ouvertures de classes sont prévues. Bien que cette carte scolaire soit fixée depuis le mois de mars, la colère continue. Ce mercredi après-midi, environ 80 manifestants étaient devant l’Inspection académique de l’Allier, au château de Bellevue à Yzeure (ils ont répondu à l’appel de la CGT, FO, FSU, UNSA, CFDT, Snalc, et SUD éducation).
C'est acté : 32 fermetures et 3 ouvertures à la rentrée 2023 dans l'Allier
Reçus en préfectureLe cortège, composé des syndicats, d’élèves et de parents d’élèves, s’est ensuite rendu à la préfecture, où une délégation a été reçue par le sous-préfet, pour faire valoir ses revendications. Avec toujours l’espoir que la carte scolaire soit révisée. Notamment en demandant la convocation, à nouveau, du Conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN) sur ce thème. Cette instance a un rôle consultatif pour l’Éducation nationale, seule maître de la décision finale.Vincent Presumey, sur la manifestation contre les suppressions de postes.
Pour Vincent Présumey, secrétaire départemental de la FSU 03, « la carte scolaire n’est jamais fixée. C’est arrivé qu’il y ait des ouvertures en juillet, comme en 2014 à Nassigny. Les suppressions, nous ne les acceptons pas. » Elena Blond et Nicolas Robin, secrétaires départementaux de la CGT Éducation sont dans le même esprit que pour la réforme des retraites. Et espèrent qu’en continuant de se mobiliser, un retour en arrière sera possible.
Mathématiquement et vu de loin, on comprend qu’ils ferment des postes, l’Allier perd des habitants, mais intellectuellement, cette démarche est malhonnête, et ne sert qu’à faire des économies. En milieu rural, des écoles ont été rénovées par les communes, c’est un gâchis d’argent public.Ainsi, on déroule le tapis rouge au privé sous contrat à Montluçon, et même hors contrat à Autry-Issards.
Après une heure et demie à la préfecture, « on a l’impression d’avoir été entendu », estime Vincent Présumey. Le sous-préfet devrait faire remonter les revendications.
Emeric Enaud