Sécheresse : quels sont les départements concernés par des restrictions d’eau ?
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La sécheresse gagne du terrain en France. Des communes sont en situation d’alerte dans 21 départements, contre huit l’an dernier, selon les derniers chiffres du gouvernement. Le niveau de "crise" a même atteint dans trois d’entre eux : les Bouches-du-Rhône, le Gard et le Var. Les Pyrénées-Orientales basculeront elles aussi en "crise" dès le 10 mai.
![De plus en plus de départements ont un accès restreint à l'eau](https://www.lexpress.fr/resizer/wATIiIul7wM2IWKrnz_Cvc9WUbE=/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/lexpress/4QHAL36EPRDNREJFRNKXVLEV2Y.png)
La "crise" est le plus haut niveau de gravité de sécheresse en France. Lorsqu’elle est décrétée par la préfecture, des restrictions d’eau s’appliquent sur les territoires concernés. Ainsi, "tous les prélèvements non prioritaires, y compris les prélèvements agricoles" sont interdits, détaille le site du ministère de la Transition écologique. "Seuls les prélèvements permettant d’assurer l’exercice des usages prioritaires, comme la santé, la sécurité civile ou l’eau potable sont autorisés". Aucun département n’avait atteint le seuil de crise à la même période l’an dernier.
9 départements en alerte renforcée
Sans être en crise, neuf départements possèdent des territoires en "alerte renforcée" : l’Ain, les Alpes-Maritimes, l’Aude, la Drôme, l’Isère, le Loiret, l’Oise, les Pyrénées-Orientales et les Yvelines. Là encore, des restrictions d’eau sont imposées : les particuliers ne peuvent plus remplir leur piscine ou laver leur voiture, l’arrosage des espaces verts est interdit, tout comme l’arrosage des jardins potagers entre 9h et 20h. L’an dernier, seuls trois départements étaient placés en alerte renforcée.
Enfin, 8 départements sont au stade "d’alerte", contre cinq l’an dernier. Il s’agit des Alpes-de-Haute-Provence, de l’Ardèche, des Deux-Sèvres, de la Haute-Saône, de l’Hérault, de la Seine-et-Marne, de la Vienne et du Vaucluse. Les mêmes restrictions d’eau appliquées sont à peu près les mêmes qu’en alerte renforcée, mais sur des plages horaires plus réduites. Dans le Puy-de-Dôme, la préfecture a réglementé l’usage de l’eau dans une quarantaine de communes, sans pour autant déclarer l’alerte.
Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a alerté mi-avril sur le risque "avéré" de sécheresse estivale pour certaines régions. Selon lui, les pluies de mars n’ont pas suffi à recharger les nappes phréatiques françaises, dont 75 % restent à des niveaux modérément bas ou très bas. "Pour anticiper l’été 2023, les préfets ne doivent pas avoir la main qui tremble lorsque des décisions de restriction sont nécessaires", a estimé Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, dans une déclaration transmise à l’AFP.