Vidéoprotection : le centre de supervision urbain clermontois s'étend à la métropole

Le Centre de supervision urbain de Clermont-Ferrand a été créé en 2014 avec l'installation des quinze premières caméras dans la ville le long de la ligne de tramway et dans l'hyper centre-ville. Le parc a aujourd'hui 104 caméras, et l'installation de vingt-deux nouvelles est en cours. Le CSU emploie quatre agents et un responsable et fonctionne de 6 h 30 à 19 h 30.

Le système de vidéoprotection s'est étendu sur le territoire métropolitain, à partir de 2016, et Clermont Auvergne Métropole dispose de 130 caméras, principalement dans les zones d'activité économiques des différentes communes, où l'on enregistre une augmentation des vols. 

Le Centre de supervision urbain sera désormais mis à disposition de Clermont Auvergne Métropole, en vue de permettre une meilleure exploitation des images des caméras des zones économiques (qu'il n'était jusqu'alors pas possible de visionner en direct).

Cette convention de mutualisation du CSU, qui sera effective en juillet 2023,  a aussi pour objectif "d'augmenter son efficacité opérationnelle et d'améliorer le service public". Ainsi, le CSU sera désormais activé du lundi au dimanche, de 9 heures à 1 heure du matin, 365 jours sur 365. Cette continuité de service doit permettre d'accompagner les équipes de la police municipale, qui débutent à 6 h 30. Et un déport actif des caméras de la Ville sur un écran du PC radio de la police municipale sera réalisé. En outre, un déport actif sera fait 24 heures sur 24 vers la salle de commandement de la police nationale (avec 65 caméras en visionnage direct dans un premier temps).

Deux agents supplémentaires seront recrutés pour étoffer l'effectif du CSU. Pour la première année, la répartition des coûts de fonctionnement est de 50% pour la Ville et 50% pour la Métropole.

Cette délibération relative à la sécurité dans la Ville et la Métropole, exposée par l'adjoint en charge de la tranquillité publique, Jérôme Godard, a suscité le débat. Julien Bony (groupe Avenir républicain) a dénoncé "l'insécurité galopante dans notre ville, qui touche tous les quartiers, et le manque d'effectifs de la police municipale" déplorant que "les promeses de campagnes de la majorité qui annonçait le recrutement de trente policiers municipaux n'a pas été tenue". Un sentiment partagé par Eric Faidy (groupe Ensemble citoyens !), qui estime qu' "il y a moins de policiers municipaux en 2022 qu'il n'y en avait en 2019".

L'adjoint communiste Cyril Cineux a salué le nouveau dispositif mais a tenu à dénoncer "le grand banditisme en col blanc et l'évasion fiscale, auxquels il faut s'attaquer". Pour Marianne Maximi (groupe Clermont en commun - France insoumise) "on a besoin de démanteler les trafics et ceux qu'ils enrichissent".

A ce sujet, le maire, Olivier Bianchi, a indiqué : "Moi, je suis favorable à ce qu'on pénalise aussi les consommateurs. Je ne minimise pas l'insécurité qui s'aggrave à Clermont  comme dans toutes les villes de France, et depuis que je suis maire, nous travaillons en coopération avec l'ensemble des acteurs, avec les forces de police, avec le préfet, et je continuerai. Nous avons eu quelques réussites, par exemple sur le boulevard Claude-Bernard ou le marché Saint-Pierre".

Quatra caméras supplémentaires - Le conseil a adopté, à l'unanimité, l'installation de quatre caméras supplémentaires : une rue de la Grande Combaude (la Gauthière), une avenue de la République (avec visuel sur les abords de la place du 1er-Mai), deux boulevard Quinet (avec un visuel en direction de la rue Tourette).

Laurence Coupérier