La construction d'un PLUi commun pour 2026
Les projets de développement du territoire étaient au cœur du conseil communautaire du Pays de Mauriac de mardi 11 juillet, à la salle des fêtes de Salins, dont la future réalisation d'un Plan local d'urbanisme intercommunal.
En lever de rideau de la séance, Yves Magne, maire d’Arches, a évoqué, une nouvelle fois, les modalités de mises en ligne des PV des conseils sur le site internet de la communauté de communes. Si le président du Pays de Mauriac, Jean-Pierre Soulier, et sa directrice, Claire Vivien, convenaient d’un « problème d’ergonomie » du site (il date et devrait être remis au goût du jour, annonce-t-on depuis plusieurs mois), ils s’engageaient à « reprendre le retard » durant l’été. Cette petite mise au point effectuée, le conseil passait au vote pour la demande de subvention annuelle pour la Convention territoriale d’éducation aux arts et à la culture 2023-2024.
Un programme d'actions à réaliserSon budget prévisionnel est estimé à 61.186 €, subventionnés à 48.000 € (et avec un autofinancement de 13.186 €). Yves Magne demandait quelques précisions sur les actions prévues. Pas de détails à fournir, la vice-présidente en charge de la culture étant absente… Puis venait le Contrat Cantal développement 2023-2017 avec un programme d’actions et une enveloppe de subventions de 642.575 € sur une enveloppe globale de 720.000 €. Des crédits restants « qui pourront être utilisés par des communes qui ont des projets », précisait Jean-Pierre Soulier.
Voie verte et sécurisation de la cascade de SalinsLe Contrat prévoit, notamment, la troisième tranche de la Voie verte (en 2024-2025 pour 500.000 €). L’enrobé (deuxième tranche) devrait être inauguré en août et la revalorisation du site de la cascade de Salins en 2024 pour un coût estimé à 313.000 € (les premiers travaux de sécurisation sont prévus dès cet automne à raison d’une tranche de travaux à environ 100.000 € par an). Gros point de ce conseil, l’Opération de revitalisation de territoire (la convention cadre des Petites villes de demain dont sont lauréates le Pays de Mauriac et Mauriac). Elle prévoit cinq axes de travail au travers d’une trentaine d’actions d’ici juin 2026. De quoi lever quelques observations de la part d’Yves Magne sur la concrétisation de tous les projets listés en un si court laps de temps.
« Je vois bien l’intérêt pour Mauriac et je m’en réjouis, je voterais pour cette délibération mais la qualification d’ORT me paraît un peu abusive car on ne voit pas bien ce projet de territoire, collectif, et on n’en a jamais parlé dans ce contexte. Par exemple, sur les richesses patrimoniales, toutes les communes possèdent des atouts remarquables, et là il y a une absence de vision territoriale, on n’a rien sur Moussages, Auzers… Sur la mobilité également qu’est-ce qu’on propose à Auzers, Arches, Moussages… ? »
On a 33 actions dont seules 15 sont chiffrées et avec un chiffrage partiel,à réaliser jusqu’en 2026,permettez-moi de douter de leur concrétisation quand on regarde les actions faites sur la première moitié du mandat !
« On sait que l’on ne fera pas tous les projets, qu’on ne peut pas tout faire aujourd’hui, mais mieux vaut avoir plusieurs projets, répondait Jean-Pierre Soulier. Et ce document ne s’arrête pas en 2026 ; ceux qui arriveront ensuite, s’ils les trouvent intéressants, pourront poursuivre les projets. »« Les autres communes peuvent entrer dans les projets par système d’avenant, continuait Edwige Zanchi (maire de Mauriac). Par exemple, la Thébaïde peut être mise si elle rentre dans les axes de l’ORT… Et l’ORT permait d’avoir les subventions. »Les élus se penchaient ensuite sur une délibération de principe pour demander aux communes le transfert de la compétence urbanisme dans le cadre de la réalisation d’un Plan local d’urbanisme intercommunal. Si le maire d’Arches ne s’opposait pas au principe, il s’estimait « surpris qu’il arrive comme une cerise sur le gâteau, qu’il soit inscrit dans l’ORT (*) alors que c’est un long travail et qu’il sera essentiel d’avoir dans cette assemblée des retours d’expériences de collectivités qui l’ont fait. Le PLUi est un travail de réflexion approfondie ».
Les trois quarts de la population sont en PLU, on sait ce que c’est, sa complexité,cela demande des réunions.Ce sera une obligation en janvier 2026.On a deux ans et demi devant nous.
Un long travail de réflexion pour le PLUi« Déjà, sur le PLU, on se rend compte pour Mauriac que certaines erreurs ont été faites au fil des dossiers et qu’on est bloqués sur certaines constructions par rapport aux zones et qu’il n’est que l’image d’un territoire à l’instant T », commentait Edwige Zanchi. « On ne peut pas tout prévoir, certains maires font des modifications de PLUi pour des entreprises, des révisions qui peuvent aller de 4 à 6 mois à deux ans pour certaines, ça prend du temps », continuait Jean-Pierre Soulier. Pour le vice-président, Olivier Roche (Jaleyrac) : « Le PLUi est essentiel au territoire et il ne faut laisser personne derrière. L’avantage de créer un document permet aux élus de s’approprier leur territoire, de mieux le connaître, d’associer la population aux projets et de voir comment on veut les développer. C’est un moteur pour le développement du territoire. »Tous conviennent qu’il faudra discuter de ce futur PLUi. Et que les communes devront donner leur accord pour sa réalisation.
(*) D’après le rapport de l’ORT concernant la création d’un PLUi, sur les onze communes, « seules Chalvignac, Jaleyrac, Mauriac et Le Vigean disposent d’un PLU, les sept autres étant au RNU (règlement national d’urbanisme, ndlr) »
Magali Roche