Les opposants à l'extension du parc éolien de Chambonchard vont déposer un recours auprès de la préfecture de la Creuse
L'association Combrailles attractives, qui réunit les opposants à la multiplication des projets éoliens dans le nord-est de la Creuse, ont décidé de déposer un recours gracieux contre l'extension du parc éolien de Chambonchard. Le projet porté par la société espagnole Iberdrola prévoit d'implanter cinq nouvelles éoliennes à proximité des six déjà existantes.
Pour eux, c’est toujours « non ». Réunis au sein de l’association Combrailles attractives, les opposants à la multiplication des projets éoliens dans le nord-est creusois ont décidé de formuler un recours gracieux auprès de la Préfecture de la Creuse, à l’encontre de l’extension du parc de Chambonchard, porté par la société Iberdrola. Un projet d’implantation de cinq nouvelles éoliennes auquel les services de l’État ont donné leur aval, au début du mois de juin.
Impacts paysagers et sur la biodiversitéCombrailles attractives motive sa démarche en affirmant qu’Anne Frackowiak-Jacobs, préfète de la Creuse, « n’a pas été correctement informée pour prendre sa décision. » L’association explique notamment que de nombreuses habitations devraient se retrouver à moins de 1.000 mètres d’une ou de plusieurs éoliennes. Et que leurs occupants pourraient être incommodés par leurs « ombres portées. »
Pour Combrailles attractives, le secteur d’Évaux-les-Bains « se retrouve assailli de projets éoliens avec deux parcs en place, un à l’est à Chambonchard et un au nord, à Viersat. Et deux parcs autorisés, dont un au sud, à Fontanières. Auxquels il faut ajouter un autre parc en projet à Budelière. »
L’association pointe par ailleurs des « impacts sur la faune et les zones humides sur un territoire où n’aurait jamais dû s’implanter d’éoliennes. »
La commune "favorable" au projetDe leur côté, les autorités préfectorales rappellent que le projet d’extension du parc de Chambonchard « a reçu les avis favorables de la commission d’enquête publique, du conseil municipal de Chambonchard et de la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites. »
Tout en soulignant que « l’instruction du projet par les services a permis de faire le constat du respect de la distance réglementaire minimale d’éloignement aux constructions à usage d’habitation. » Soit une distance de 500 mètres minimum entre les éoliennes et toute habitation.
François Delotte