Évaux-les-Bains décroche la 11e étape du 111e Tour de France
Vous ne verrez rien de plus beau dans cette semaine maussade : une promesse d’été en automne. Et c’est bien pour ça que la traditionnelle cérémonie d’octobre dévoilant le tracé du Tour pour l’année suivante, est tant attendue. Alors si en plus ça vous concerne…
Il était 13 heures pile, mercredi 25 octobre, quand le nom d’Évaux-les-Bains est apparu sur l’écran géant du Palais des Congrès à Paris. L’unique station thermale du Limousin sera le départ de la 11e étape du 111e Tour de France. Un numéro gagnant pour la Creuse.
Départ de Creuse, 20 ans après une arrivéeUne édition qui s’annonce déjà hors du commun puisqu’elle s’élancera de Toscane et arrivera sur la Côte d’Azur — pour cause de Jeux olympiques à Paris. Pas de Champs-Elysées donc, mais une longue et droite avenue de la République, qui sort de la petite ville creusoise, pour lancer le peloton le 10 juillet. Vingt ans quasiment jour pour jour après le seul et unique arrêt de la Grande Boucle en Creuse — une arrivée à Guéret, le 13 juillet 2004.
Cette fois, les coureurs arriveront la veille à Saint-Amand (Cher) et feront route vers Le Lioran (Cantal). Et dès hier, il était possible de deviner sur les cartes les grandes orientations de l’étape, en l’occurrence la plus logique : par la D996 qui traverse les bourgs de Fontanière, Rougnat, Auzances. Et vraisemblablement la D4 qui rejoint Dontreix puis le Montel-de-Gelat, où ce sera (déjà) le Puy-de-Dôme.
Numéro gagnant ? La 11e étape du 111e Tour de France
Ils croiseront au passage le tracé de juillet dernier (étape St Léonard-puy de Dôme via Vassivière et Felletin), où la ferveur locale n’avait fait que rappeler le désir creusois de revoir la Grande Boucle rester ici plus longtemps.
Désir dont La Montagne se fait l’écho depuis longtemps, et qui n’aura pas échappé à Christian Prudhomme et son équipe d’ASO (*) - le directeur du Tour de France ayant confirmé l’an dernier qu’il avait pris connaissance de certains articles. C’est que la victoire creusoise, ne lésinons pas sur les mots, est comme le résultat d’une très longue échappée en équipe.
C’est-ce que soulignait hier Bruno Papineau, le maire d’Évaux, en attendant de poser pour l’incontournable photo avec Christian Prudhomme : « Nous avons fait le déplacement ici même avec la présidente (du Département) dès 2019… Ça nous avait emballés ! On a fait partager notre passion aux autres, notamment la com-com et c’est vraiment cet aspect collectif qui a séduit les organisateurs ».
Un projet en forme de longue échappée collectivePour la présidente, Valérie Simonet, la genèse de cette ambition remonte même au Plan particulier pour la Creuse : « Nous avions inscrit cela dans nos objectifs du PPC, dans tout le travail que nous faisons sur l’image du Département, il y avait l’idée d’axer sur de grands événements ».
Cet objectif-là, est donc réussi. Du reste, les deux élus mentionnent le soutien de parlementaires ayant œuvré à leur façon dans la “team Creuse” : Jean-Baptiste Moreau et Jean-Jacques Lozach… Lequel était aussi hier au Palais des Congrès avant une séance au Sénat. Il se trouve que M.Lozach fait partie de l’Amicale parlementaire des amis du Tour de France… Quand on vous dit que chaque joueur compte dans une équipe…
Plus largement, tous les locaux qui avaient fait le déplacement hier décrivaient beaucoup d’émotion, de l’enthousiasme, une grande satisfaction, de voir ainsi la Creuse jouer « dans la cour des grands ».
Il est vrai qu’Évaux se trouve dans un casting particulièrement éblouissant Florence, Turin, Nice, Monaco, le Galibier, le Tourmalet, Gap, Embrun, et même Colombey-les-Deux-églises. Avec le fief du grand Charles et toutes les villes italiennes, Évaux fait d’ailleurs partie des douze “inédits” de cette édition. Ces bienheureux, qui entrent dans la grande histoire de la Grande Boucle. (*) Amaury Sport organisation.
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Floris Bressy floris.bressy@centrefrance.com