Le CA Brive aurait-il dû être plus joueur sur le terrain d'Aurillac ?
A voir les Brivistes répéter leurs skills devant la ligne d’en-but cantalienne pendant l’échauffement, d’aucuns auraient pu croire que le CA Brive allait faire fi des éléments, de ce vent, de ce temps pluvieux et de ce ballon forcément glissant pour envoyer du jeu sur le terrain d’Aurillac.
A voir cette première longue séquence d’une vingtaine de temps de jeu, à cheval sur les 7e et 8e minutes, ces mêmes observateurs auraient même pu être confortés dans ce sentiment que Brive allait jouer les ballons à la main.
« On n’a réussi que deux jeux au pied de pression »Mais il n’en a au final rien été. Les Brivistes ont finalement opté pour la même tactique que le Stade Aurillacois : du jeu au pied de pression dans lequel le CAB n’est jamais parvenu à se mettre au niveau de ses hôtes.
« Les conditions, vous les avez vues comme moi. Et encore, on a porté le ballon, malgré le temps, contrairement à Aurillac qui était suffisamment précis pour son jeu au pied pour ne pas avoir à le faire », analysait après coup Patrice Collazo.
« Quand vous portez le ballon, le terrain, il pèse. Il faut être précis dans la zone de rucks parce qu’Aurillac a de bons gratteurs. Même si on a réussi quelques séquences, on s’est débarrassé du ballon au pied pas judicieusement. On n’a jamais trouvé la bonne hauteur. On n’a réussi que deux jeux au pied de pression sur l’ensemble du match », focalisait le manager sportif du CAB qui se refusait à parler de mauvaix choix tactiques.
De l’avancée en seconde périodeA 17-9 à l’heure de jeu, le tacticien aurait pourtant aimé que Brive garde la possession. Ce fut d’ailleurs le cas avec plusieurs bonnes avancées de Taniela Sadrugu, des tentatives de percées de Rahboni Warren-Vosayaco ou bien des petits par dessus de Mathis Ferté mais à chaque fois, dans le temps de jeu suivant, les Corréziens ont préféré taper plutôt que de chercher à enchaîner les temps de jeu alors qu’ils étaient en capacité de dérégler la défense catalienne.
Et quand ils ont été en position d’accentuer la pression suite à des pénalités, les pénaltouches n’ont pas été trouvées aux 69e et 77e minutes. Des moments qui auraient, peut-être, changé le cours des choses.
« Des pénaltouches à cinq mètres, ce sont des penaltys sans gardien. À la fin, on ne devait plus se séparer du ballon. On devait scorer », déplorait le technicien varois avant de reconnaître « qu’on avait peut-être plus d’atouts pour porter le ballon ». C’est indéniable.
Pascal Goumy