Une solution a enfin été trouvée pour les 10.000 tonnes de déchets stockés au Maréchat, à Riom

Des tonnes de déchets du bâtiment pourrissent sur une parcelle du parc du Maréchat, à Riom, sur le site Selectis. Ils ont été abandonnés là après que l’entreprise de recyclage de gravats qui y était installée a cessé de fonctionner. Arguant la nécessaire mise en sécurité du site, l’Etat a missionné RLV et le Valtom pour prendre en charge ces déchets.

Le temps de l’espoir a fait long feu. De l’entreprise Selectis qui promettait de collecter et recycler les déchets du BTP, lorsqu’elle s’est installée en 2000 rue Michel-Servet, au parc du Maréchat, à Riom, il ne reste aujourd’hui que d’énormes tas de déchets, entreposés ici depuis des années. Ce sont des mètres cubes de gravats, planches et autres matériaux qui ont été abandonnés. Et malgré ce tableau peu engageant, en dépit de l’insalubrité manifeste, quelques caravanes abritent des gens du voyage - une cinquantaine de personnes - qui y ont trouvé une étape temporaire depuis l’été.

Un impératif guide aujourd’hui l’action publique : la mise en sécurité du site.

« Il s’agit de déchets inertes. Ils ne sont pas nécessairement polluants. Mais le risque d’incendie est très fort », insiste , .

La préfecture du Puy-de-Dôme a pris deux arrêtés, l’un pour prescrire les travaux d’office de déblaiement, le second pour autoriser la communauté d’agglomération (ou ses prestataires) à intervenir sur des parcelles privées.

Concrètement, l’État demande à RLV d’enlever les déchets et de les transporter jusqu’à l’ISDND (Installation de stockage de déchets non dangereux) du Valtom à Puy-Long (Clermont-Ferrand). Le traitement des déchets sera assuré par ce syndicat. Pour réaliser ces opérations, l’Ademe a provisionné une enveloppe de 400.000 euros. Lors du dernier conseil communautaire, les élus de RLV ont choisi l’entreprise riomoise ATR pour réaliser l’enlèvement et le transport de ces tonnes de gravats. Le chantier devrait débuter avant la fin du mois de mars.

Selectis eco recyclage déchets

L’entreprise Selectis a été fondée en 2000 avec l’optique de recycler les déchets des chantiers du bâtiment et des travaux publics. Mais la parcelle du Maréchat et les déchets qui y croupissent sont à l’abandon depuis 2017. C’est cette année-là que la liquidation judiciaire de Selectis a été prononcée. L’entreprise avait été placée en redressement judiciaire en 2014.

Dès cette époque, la question des gravats restant était prégnante. Et l’État, via la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) avait demandé à une quarantaine d’entreprises clientes de Selectis de récupérer les gravats qu’ils avaient confiés à l’entreprise de recyclage. De plus ou moins bonne grâce, ce sont ainsi près de 900 tonnes de rebuts qui avaient ainsi été repris. D’autres entreprises, qui n’ont pas fait cette démarche, ont été soumises à des amendes administratives.

Jean-Baptiste Ledys