Un jeune récidiviste condamné pour avoir agressé des policiers et un infirmier à Guéret
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Le tribunal judiciaire de Guéret a condamné, ce lundi 12 février, un jeune homme de 19 ans, sans domicile fixe, à huit mois de prison ferme pour de multiples délits commis la semaine dernière envers des policiers et un infirmier.
Jeudi 8 février, minuit et demi, la brigade de police de Guéret est contactée pour un tapage nocturne dans un immeuble du centre-ville. A leur arrivée sur place, les forces de l’ordre découvrent un jeune homme torse nu, sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants qui les invectivent. Il vient d’être mis à la porte du logement d’une femme rencontrée quelques jours plus tôt dans un bar.
Outrages, menaces de mort et violenceLes policiers souhaitent procéder à un contrôle d’identité mais le jeune homme les insulte, les menace de mort, et tente de les frapper à coups de pied. Une fois arrêté, il passera tout son trajet à cracher sur les policiers, qui sont obligés de lui maintenir la tête contre la portière du véhicule pour qu’il cesse. Durant toute sa garde à vue, il continuera à insulter et à menacer de mort les agents de police ainsi qu’un infirmier, même une fois son taux d’alcoolémie retombée à zéro, aux alentours de midi. Il reconnait ensuite la totalité des faits qui lui sont reprochés, et part en détention préventive à la maison d’arrêt de Guéret.
Jugé ce lundi 12 février dans le cadre d’une comparution immédiate, le jeune homme déjà incarcéré à deux reprises, a adopté une attitude bravache en coupant systématiquement la parole au président du tribunal, Michael Humbert, au début de l’audience.
Une enfance chaotiqueFace à ses provocations, le président a haussé le ton, et a mis le prévenu face à ces contradictions. Puis le magistrat a réussi à lui faire tomber l’armure. L’auditoire a alors pu découvrir le parcours chaotique d’un jeune homme abandonné dès l’âge de deux ans. Ballotté de familles d’accueil en foyers dans les Deux-Sèvres, il arrête tôt l’école, et finit rapidement en prison.
À l’énoncé du jugement, cinq mois ferme auxquels s’ajoutent les peines de sursis qu’il encourait (trois mois supplémentaires), le prévenu a immédiatement été renvoyé à la maison d’arrêt de Guéret.
Avant son départ, le président Humbert a déclaré au jeune homme : « Vous méritez de vous en sortir, votre vie est devant vous si vous le décidez ». Si son comportement est positif pendant son incarcération, le prévenu pourra être libéré au bout de quatre mois de détention.
Victor Fleury