L'essayiste Malika Sorel, n°2 sur la liste du RN aux européennes, confirme avoir échangé par SMS avec Emmanuel Macron

La numéro deux de la liste Rassemblement national pour les élections européennes, Malika Sorel, a reconnu, mardi 26 mars, avoir eu des "échanges" avec Emmanuel Macron lors du dernier remaniement. Elle affirme néanmoins que le chef de l'État n'est pas "sur sa ligne".

Après les révélations du journal le Canard enchaîné, qui affirme que Malika Sorel a "assailli Macron de SMS en janvier dernier pour devenir ministre", l'essayiste s'est expliquée.

La numéro deux de la liste d'extrême droite Rassemblement national pour les élections européennes, Malika Sorel, a reconnu avoir "voulu servir la France", en ayant des "échanges" avec Emmanuel Macron lors du dernier remaniement.

Un article du Canard enchaîné de l'édition de mercredi 27 mars fait état d'offres de services lors du dernier remaniement à Emmanuel Macron formulées par Malika Sorel, une essayiste autrefois proche de François Fillon.

Elle fut membre du Haut Conseil à l'intégration durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, rappelle BFMTV, et a écrit plusieurs essais sur l'immigration, évoquant ce qu'elle appelle la "décomposition de la France". 

Interrogée, mardi 26 mars, en marge d'un événement organisé par le RN à Paris, Malika Sorel a reconnu des "échanges de SMS" en décembre avec le chef de l'État, lequel a, selon elle, "récupéré quelques éléments de langage pour ses vœux aux Français" du 31 décembre.

"J'ai redit ma volonté d'aider la France, en particulier sur les questions de l'éducation", a-t-elle ajouté, indiquant que son dernier SMS adressé au président de la République expliquait que "De Gaulle avait à ses côtés Couve de Murville et André Malraux et que Emmanuel Macron avait à ses côtés Stéphane Séjourné (...) et Rachida Dati". 

"Le dernier SMS que j'ai adressé au président de la République, c'est : 'M. le Président, je ne peux imaginer que vous soyez insensible et indifférent à l'image que vous laisserez dans l'histoire de France. Est-ce que vous allez agir ou pas ?'", a encore poursuivi Mme Sorel.

"J'assume d'avoir voulu servir la France où je suis", a conclu celle dont la place de numéro deux de la liste lepéniste a été officialisée dimanche, tout en considérant que Emmanuel Macron est "à l'opposé de ce que je porte en termes de principes républicains et de laïcité".

Interrogé sur la connaissance de cet épisode par l'état major du RN, Malika Sorel a affirmé que la tête de liste, Jordan Bardella savait "parfaitement que j'ai toujours voulu et que je veux servir la France : donc tout est clair, je suis une femme qui parle toujours de manière limpide, qui assume tout ce qu'elle a fait".

Avec AFP