Les préparateurs en pharmacie hospitalière en grève pour la première fois à Clermont-Ferrand
Sur les sites d'Estaing et de Gabriel-Montpied du CHU de Clermont-Ferrand ne restent que les personnels assignés dans les pharmacies. Le reste du personnel a débrayé ce jeudi 28 mars.
C'est dans un groupe WhatsApp informel que la grogne est montée, s'est fédérée. Jusqu'à lancer, ce jeudi 28 mars, un appel à la grève national des préparateurs en pharmacie hospitalière.
Sur les sites d'Estaing et de Gabriel-Montpied du CHU de Clermont-Ferrand, "le taux de mobilisation est supérieur à 80 %", annonce Lauralee Wnuk, préparatrice non syndiquée. Les salariées ont débrayé ce jeudi 28 mars.
À l'origine de cette manifestation, un décret daté de janvier 2022 qui acte le passage des préparateurs en pharmacie hospitalière de la catégorie B à la catégorie A. "Mais avec une reprise d'ancienneté partielle", regrette Lauralee Wnuk. "Pour vous donner un exemple, la mienne serait désormais de quatre ans et demi alors que je suis stagiaire depuis douze ans".
Les grévistes revendiquent également un éclaircissement des modalités de passage en classe supérieure : "On ne les connaît toujours pas. C'est comme si l'État mettait des choses en place avant d'avoir tous les tenants et aboutissants."
Après une lettre ouverte aux autorités locales et nationales restée sans réponse, les préparateurs ont donc décidé de se mettre en grève pour la toute première fois. Le mouvement espère par ailleurs une fédération avec les autres corps de métier également concernés par ces mesures.
Les préparatrices manifestent à Estaing.
ReconnaissanceÀ Clermont-Ferrand, c'est d'abord avec leurs autorités locales (DG et DRH) que les salariés souhaiteraient échanger, négocier. Cette grève est aussi l'occasion de parler du métier méconnu de préparateur en pharmacie hospitalière. "Même moi, je ne savais pas avant d'y entrer qu'il y avait une pharmacie à l'hôpital", reconnaît Lauralee Wnuk. "Les gens ne se rendent pas compte. Si, dans une chambre d'hospitalisation, on enlève tout ce qui vient de la pharmacie, il ne reste plus grand-chose..."
Louise Llavori