Oskar Rixen espère une fin de saison en beauté avec Brive avant de mettre le cap sur l'ASM
Avant de mettre le cap la saison prochaine sur l’ASM, avec qui il a signé un pré-contrat, le deuxième ligne allemand Oskar Rixen veut mettre toute sa combativité au service du CA Brive et d’une fin de saison dont il n’est pas pressé de voir le bout.
Jeudi soir, face à Colomiers, le seconde ligne Oskar Rixen a vécu sa première titularisation de la saison. « Seulement » sa première serait-on tenté d’écrire quand on sait que l’an passé, il avait fait 12 feuilles de match en Top 14, dont 6 dans le XV de départ.
« C’est une saison compliquée pour moi », admet le géant allemand de 2,04 m pour 125 kg. Je me suis sérieusement blessé à la cheville l’an passé après le match à Bayonne. J’avais trois ligaments touchés. Je ne pouvais plus marcher. Je me suis fait opérer à Toulouse. J’ai tout fait pour revenir le plus vite possible. Au lieu de rentrer chez mes parents à Berlin cet été, je suis allé à Capbreton pour la récupération. Quand je suis revenu, je n’étais plus sur l’équipe pro. Notamment parce que je ne suis pas JIFF. »
Oskar Rixen finit par être appelé par Patrice Collazo pour la réception de Dax. Mais son premier match en Pro D2 se termine prématurément, sur un carton rouge (74e) pour un déblayage dangereux qui lui vaudra cinq semaines de suspension.
« J’ai voulu trop montrer pour regagner ma place, une erreur bête. C’est mon premier rouge. La saison dernière, en Top 14, je n’avais coûté que deux pénalités en plus de 600 minutes passées sur le terrain. Je connais bien la règle, mais contre Dax, je n’aurais jamais dû faire ce nettoyage-là. J’ai commis une erreur. C’est comme ça qu’on apprend. »
Redescendu avec les Espoirs après sa suspension, Oskar Rixen est rappelé par Pierre-Henry Broncan pour le déplacement à Colomiers. Mais dans la foulée de ce match, il se blesse à l’entraînement. « Je me suis fait une fracture ouverte au doigt à l’entraînement pendant la préparation de la réception de Vannes. J’ai dû repasser sur le billard. »
Et prendre une fois de plus son mal en patience dans cette saison aux antipodes de ce qu’il avait vécu l’an passé. « La saison dernière a été magnifique pour moi. Il n’était pas prévu que je joue, mais je suis devenu joker médical de Tex Ratuva. J’ai enchaîné douze matches de Top 14. Plusieurs fois titulaire. J’espérais confirmer en Pro D2, mais je suis sorti de l’effectif pro. »
Jeudi, dernier, pour le match retour face à Colomiers, Oskar Rixen a passé 52 minutes sur le terrain. « Je me sens bien. J’ai besoin de retrouver le rythme. Je pense que je peux faire encore mieux. Je suis content de mon match. J’espère avoir la chance d’enchaîner », pose celui qui a signé un pré-contrat jour rejoindre l’ASM la saison prochaine.
« Je suis là, pour jouer, pour gagner »En attendant, il est Briviste. « À 100 % dans le projet de Brive. J'ai eu un entretien avec Pierre-Henry, il n’y a pas longtemps. C’est ce que je lui ai dit. Je suis là, pour jouer, pour gagner. Il m’a redonné ma chance. J’aime bien sa façon d’être. Il est très juste. Il dit les choses. Quand tu es nul, il te le dit. Pareil quand tu es bon. J’aime la façon dont il nous fait travailler. Je veux faire le maximum, suivre nos leaders, pour aller le plus loin possible sur cette fin de saison. »
Comme tous ses coéquipiers, il sait l’importance du match de vendredi soir à Soyaux-Angoulême. Et pas seulement parce que le CAB a une revanche à prendre sur le match aller.
« La défaite à l’aller peut être une source de motivation supplémentaire pour certains joueurs. Mais même sans cela, on est obligé de gagner un match à l’extérieur pour espérer se qualifier. C’est à nous, les joueurs, de voir ce que l’on veut faire de la fin de saison. Les coaches peuvent bien préparer tout ce qu’ils veulent, si les joueurs ne remplissent pas leurs rôles, cela ne sert à rien. »
Pascal Goumy