Le Syndicat de gestion des eaux du Brivadois travaille sur un portail pour les abonnés
Alors que l’année en cours sera largement consacrée à la conception d’un syndicat unifié de gestion de l’eau, le SGEB mènera d’autres projets, dont celui de créer un portail abonné.
Ces dernières semaines se sont tenus plusieurs comités syndicaux ayant trait à la ressource en eau : ceux des syndicats primaires d’alimentation en eau potable et celui du Syndicat de gestion des eaux du Brivadois (SGEB). L’occasion, entre autres, de voter les budgets prévisionnels de 2024, témoins des grandes orientations prises par ces EPCI (établissements publics de coopération intercommunale). " Nous sommes à peu près à budget constant pour tous, avec un peu moins d’investissements sur certains syndicats pour permettre de préserver le ratio de désendettement ", confie Astrid Rousseau, directrice du SGEB. Et si, " des programmes de travaux ont été votés en fonction de chaque syndicat ", un gros investissement sort du lot, pour le SGEB, en 2024 : " Cela concerne les logiciels métiers ressources humaines et métiers eau et assainissement, détaille la directrice. Cela aidera à améliorer notre gestion et donnera aussi la possibilité d’avoir un portail abonné. "
Et aussi...Lors des récentes réunions syndicales ont également été présentés les travaux à venir sur les réseaux d’eau. " Il y aura tout d’abord la fin de ceux menés par le Syndicat des eaux du Cézallier pour la sécurisation de la conduite d’adduction. Il ne reste plus qu’à régler des points de détail et à mettre en service les turbines ", explique Armand Hilaire, responsable des services techniques du SGEB. Le responsable cite également de nombreux renouvellements de réseaux, en fonction des travaux des communes. Mais aussi des installations de désinfection permanente dans des communes isolées ; la poursuite du déploiement de compteurs permettant les prélocalisations de fuites sur des communes ayant rejoint le syndicat… Sans oublier l'étude qui permettra de voir l’impact du niveau de l’Allier sur la production d’eau potable.
Une petite révolution pratique" Cela permettra de créer des fiches de travaux pour les agents. Le principe des logiciels uniques est de permettre que différents services et différents modules échangent plus facilement. Là, nous avons plein de choses éclatées qui prennent beaucoup de temps aux agents. Cela va tout simplifier. " Une petite révolution pratique que les utilisateurs pourront apprécier avec le portail abonné qui pourrait voir le jour d’ici 2025.
Il leur permettra notamment de payer. Et de dématérialiser un maximum les opérations. Les gens pourront retrouver leurs consommations passées en eau ; les envois de devis pourront passer par le portail et cela devrait permettre de rendre certaines démarches plus instantanées. En revanche, les gens pourront bien entendus toujours venir au syndicat. Et les paiements, même faits sur le portail, arriveront toujours à la trésorerie de Brioude.
Travailler sur la communication et la sensibilisationUn autre chantier tient à cœur à la directrice, pour les mois et années à venir : travailler à davantage de communication et de sensibilisation. " Avec le Syndicat mixte d’aménagement de l’Allier (SMAA), le Sigal, les interconsulaires, les entreprises, les usagers… sur les consommations d’eau et sur l’assainissement. Car si jamais, à un moment donné, on doit justifier d’une augmentation de tarifs, il faut que les gens comprennent pourquoi. Il faut bien comprendre qu’avec le temps, les choses ont beaucoup évolué. Aujourd’hui tout est de plus en plus cher car tout est de plus en plus sécurisé et normé. Avant, les recherches de fuites se faisaient moins, la télésurveillance ne se faisait pas. Et le SGEB dispose d’un service d’autocontrôle qui est assez rare. Mais qui nous permet de réagir vite quand quelqu’un appelle pour signaler un problème avec son eau du robinet. "
Le SGEB veut, comme l’expliquait il y a quelques mois Didier Robert, président du syndicat, " trouver une solution pour offrir un outil de travail public aux intercommunalités qui ne souhaiteraient pas exercer cette compétence en régie. " Et ce en fusionnant tous les syndicats primaires et le SGEB pour créer une nouvelle entité publique. " L’unification, c’est l’action principale pour qu’on puisse donner aux EPCI la possibilité de confier la mission à une structure publique. Et qui en plus marche très bien et connaît son métier ", ajoutait-il en mars 2023.
Pierre Hébrard