L’entreprise d’aliments pour animaux Philicot perpétue son savoir-faire depuis 1948
Entreprise 100 % familiale dont le siège historique est toujours à Chagny, en Bourgogne, Philicot a su se faire un nom sur le marché auvergnat de la nutrition animale avec sa fabrication de mash.
Depuis son implantation en 2007 au Rozier-Coren, à Saint-Flour, l’entreprise familiale Philicot, originaire de Bourgogne, a réussi son pari. « On est parti de zéro. En 2007, on avait zéro client, zéro tonne », rappelle son président, Émile Nicot. Aujourd’hui, le site sanflorain, dirigé par Baptiste Van Simmertier, produit 40.000 tonnes d’aliments pour animaux, essentiellement des bovins, et compte plus de 2.000 clients dans tout le département du Cantal, mais fournit également des éleveurs en Lozère, Aveyron, Haute-Loire, Corrèze et Puy-de-Dôme.
Mais si Philicot a su se faire un nom dans la nutrition animale, à l’échelle du territoire cantalien et voisin, sur un marché très concurrentiel, c’est parce qu’elle est arrivée, il y a 17 ans, avec un aliment innovant et alors inconnu dans le département, mais qui avait déjà fait ses preuves en Saône-et-Loire depuis les années quatre-vingt-dix : le mash, un mélange de matières premières brutes et de granulés, faisant d’elle une pionnière en la matière.La société Philicot a développé le mash, un mélange qu'elle a fait découvrir aux éleveurs cantaliens.Ainsi, lorsqu’Emile Nicot a repris, en 2000, la société de son grand-père, Philibert Nicot, alors meunier, il a voulu lui donner un nouvel élan en installant des usines de fabrication proches des lieux de consommation des éleveurs de bovins, porcs et volailles. Sans pour autant délaisser l’activité initiale familiale de minoterie, Les Moulins Joseph Nicot, dirigés par son frère, Jean-Philippe.
Sept usines, 322.000 tonnes d’aliments par anL’usine historique de Chagny a alors fait des petits pour mailler le territoire national, « de la côte d’Or jusqu’à la Corse ». Après Clairvaux dans le Jura en 1992, la société s’est implantée à Cléon-d’Andran (Drôme) en 2002, puis Bollène (Vaucluse) et Saint-Flour en 2007, Chêne-en-Semine (Haute-Savoie) en 2011 et la dernière en date (2020) à Sainte-Agathe-la-Bouteresse (Loire).Avec ses sept unités de production, l’entreprise Philicot, qui emploie 180 salariés, dont 17 sur le site sanflorain, produit aujourd’hui 322.000 tonnes d’aliments, dont 167.000 tonnes sortent de l’usine historique de Chagny, les autres sites produisant chacun de 20 à 40.000 tonnes. Et affiche un chiffre d’affaires en augmentation, à production équivalente, de 156 M €. Une hausse exclusivement liée à l’explosion des matières premières qu’elle a dû répercuter. Pour preuve, « en 2022, l’année record de hausse, les prix ont augmenté de 30 à 50 % », explique Émile Nicot qui souhaite désormais « continuer à bien développer notre fonds de commerce local » en misant sur « notre savoir-faire, produire un produit de qualité avec de bons résultats nutritionnels, plus que sur les bas prix ».
Isabelle Barnérias