La CGT Montluçon fait le tri dans ses archives avant de quitter provisoirement la Maison communale
Quelques semaines avant son déménagement de la Maison communale, l’Union locale de la CGT Montluçon (Allier) a reçu ce jeudi 25 avril la visite de membres de l’Institut d'histoire sociale afin d’organiser le tri dans ses archives.
Elena Blond apparaît dans l’embrasure de la porte d’une des salles de réunion de la Maison communale de Montluçon. L’ex-responsable de l’Union locale de la CGT brandit un exemplaire du périodique L’effort de décembre 2010 : "C’est une édition spéciale Dunlop, on la garde ?" "Bien évidemment", répond Monique Berthon.
La trésorière de l’Institut d’histoire sociale (IHS) du Bourbonnais est venue ce jeudi passer quelques heures sur les bords du Cher pour dresser un état des lieux et aider les responsables de l’UL montluçonnaise à faire le tri dans leurs archives avant le déménagement prévu dans quelques semaines.
Un trésor menacé"À Moulins, nos locaux ne sont pas extensibles. Il faut donc sélectionner pour conserver ce qui vaut la peine", explique-t-elle. Et Michel Depresles, président de l’IHS, de préciser qu’un premier tri va permettre d’éliminer tous les documents qui ne concernent pas directement le département. Une somme qui représente entre 20 et 30 % de la totalité.
La CGT riche de son histoire : au coeur de l'institut d'histoire sociale du Bourbonnais
Drapeaux, fanions, photos, affiches, textes. Un trésor en partie détruit par des champignons qui ont colonisé le sous-sol de la Maison communale. "Cela fait vingt ans que la CGT a prévenu la mairie de Montluçon, propriétaire des lieux, mais rien n’a été fait", déplorent les responsables du syndicat.
Un transfert vers MoulinsRésultat : une des salles est totalement condamnée. "On ne peut pas rentrer. C’est une question de salubrité publique. On l’appelle le tombeau", fait remarquer un représentant de la CGT cheminots croisé au détour d’un couloir.
L’Union locale a prévu de conserver ses archives des dix dernières années. Le reste sera transféré au fur et à mesure à Moulins. Sans perdre de temps. À l’heure du départ pour la préfecture de l’Allier, les membres de l’IHS du Bourbonnais ne s’en sont pas cachés : "On ne repart pas à vide".
Martial Delecluse