Avec des prix de l'immobilier à moins de 1.000 €/m2, la Creuse est le département le moins cher de France

Il est plus facile d’acheter pour la première fois en Creuse que n’importe où en France. Même les acquéreurs disposant des plus petits budgets peuvent trouver un bien qui leur correspond…

Le département de la Creuse est tout simplement le moins cher de France en termes d’immobilier. C’est même le seul à afficher un prix au mètre carré moyen inférieur à 1.000 € (913 €, selon le baromètre de la Fnaim, janvier 2024). Pour rappel, la moyenne nationale hors région parisienne et Dom Tom est de 2.469 €/m2. 

Évidemment, la problématique pour les primo-accédants ne se pose pas dans les mêmes termes ici que dans le reste de la France. Les salaires sont également assez bas dans le département, où les emplois administratifs, agricoles et artisanaux dominent.

La Creuse figure d’ailleurs parmi les départements où le revenu disponible par habitant est le plus faible (source Insee, 2020). Pour autant, une personne seule rémunérée au Smic, en s’endettant sur 20 ans aux taux actuels, si elle n’a pas d’autres prêts en cours, peut emprunter environ 75.000 €. À deux, on peut espérer un budget compris entre 130 et 150.000 €. Des solutions existent même pour ces petits budgets.

Les primo-accédants peuvent faire le choix d’un appartement. Même si c’est une denrée rare sur ce marché presque entièrement dédié à la maison individuelle, on en trouve tout de même, à Guéret par exemple. Témoin ce T5 de 100 m2, à quelques pas du centre-ville, récemment proposé à 75.000 €, ce qui correspond à un budget classique pour des primo-accédants en Creuse. En s’éloignant du centre-ville, on peut même trouver de beaux espaces entre 50.000 et 65.000 €, qui demandent parfois, un peu de rafraîchissements.

Pour une première maison, il faudra viser la périphérie de la ville, mais cela ne constitue pas un obstacle ici car les temps de trajets sont raisonnables. À proximité immédiate de Guéret, une maison à rafraîchir ou un pavillon sur sous-sol pourra rester sous la barre des 100.000 €. Juste au-dessus, aux alentours des 120.000 €, mais en acceptant de parcourir quelques kilomètres de plus, les primo-accédants pourront jeter leur dévolu sur une ancienne bâtisse restaurée ou une agréable maison de bourg.

Le pavillon moderne de 100 m2 avec ses trois chambres et son terrain de 500 m2, le graal des jeunes familles, se situera plutôt aux alentours des 150.000 €.

Autre particularité départementale, les prix sont assez uniformes sur l’ensemble du territoire. Au nord-ouest, du côté de La Souterraine ou plus au sud, dans la région d’Aubusson, les prix seront souvent assez équivalents en valeur. Mais les biens, à prix égal, offrent souvent des prestations et des surfaces un peu supérieures.

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Quelle est la demande des primo-accédants qui viennent s’installer dans la Creuse ?Très souvent, ce sont des personnes qui disposent d’un très petit budget. La plupart se situent entre 50.000 € et 70.000 €. Nous avons, par exemple, beaucoup de demandes de jeunes couples qui veulent s’installer en milieu rural pour se lancer dans la permaculture. Ils recherchent une maison, même en très mauvais état, mais avec au moins un hectare de terrain. L’année dernière, nous avons vendu ce type de bien, une petite maison rénovée, mais avec un grand terrain, autour des 60.000 €. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que dans la grande majorité des cas, les acquéreurs, primo-accédants ou non, recherchent avant tout un bien avec jardin.

Que peut-on trouver d’autre dans le département pour ce type de budget ?En ville, à Aubusson, j’ai l’exemple d’une petite maison mitoyenne, avec un petit jardin, à proximité immédiate de la place du général Espagne. Elle s’est vendue aux alentours de 55.000 €. Un budget qui correspond donc tout à fait à celui d’un primo-accédant sur le département. À 10 km au sud d’Aubusson, à Felletin, nous avons aussi une maison de bourg de 150 m2, avec un bout de jardin affichée à 44.000 €. Mais il y a de gros travaux à prévoir…

De votre point de vue, quelle sera la tendance pour 2024 ?Si on en croit les prévisions, les taux d’intérêt devraient commencer à baisser à partir du printemps. Cela devrait un peu aider les primo-accédants et relancer le marché.

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