Qui sont les favoris des 15 km du Puy ?

Alors que les Kényans ont habitué à dominer les 15 km du Puy durant de longues années, ils devraient être plus en retrait lors de cette 41e édition, qui se tiendra ce dimanche 5 mai. On fait le point sur les favoris.

Qui succédera au Kényan Philemon Kiplimo, au palmarès des 15 km du Puy ? Les prétendants seront nombreux, sur la ligne de départ, dimanche 5 mai à 15 h 30. Mais les compatriotes du champion en titre ne seront pas les favoris de cette 41e édition.

Selon les organisateurs, Thabang Mosiako aura la pancarte. Le Sud-Africain avait prouvé toute sa qualité en 2023, en prenant la sixième place sur les championnats du monde de semi-marathon, avec un chrono de 59’52”. Il a le profil parfait pour triompher, dimanche.

À ses côtés, il trouvera un duo d’Ougandais pour lui tenir tête. Le premier d’entre eux est Samuel Kibet, qui a déjà performé en France en remportant les 20 km de Marseille-Cassis, en 2023. Le 17 mars dernier, le coureur de 22 ans a également pris la troisième place sur le semi-marathon de Lille, bouclant l’épreuve en 1h00’49”. L’Ouganda sera bien représenté puisqu’il y aura également Hosea Kiplangat. Treizième des derniers championnats du monde de cross, l’athlète de 24 ans est un spécialiste du 10 km qu’il a déjà été capable de courir en 27’14’’.

Avec un plateau si relevé, les Kényans auront du mal à se faire une place sur le podium. Ils seront quand même plusieurs à vouloir jouer les trouble-fêtes. Parmi eux, on retrouvera Evis Tabarach, vainqueur des 20 km de Paris en 2023. Il a les moyens de boucler le semi-marathon en moins d’1 h 02.

Quatrième l’an dernier, Félix Kurui sera aussi au départ de la 41e édition des 15 km du Puy. Le quatuor des Kényans outsiders sera complété par Léonard Langat et Vincent Nyageo, deux jeunes prometteurs crédités de 28 minutes sur 10 km.

Le peloton de coureurs de calibre international sera moins dense qu’auparavant, « puisque les prix des billets d’avion ont explosé », explique l’organisation. Mais il n’en sera pas moins relevé, avec aussi la présence des meilleurs coureurs locaux et régionaux.

Cette année, le record de l’épreuve ne devrait pas tomber. Il sera difficile de faire mieux que le chrono de 41’55 établi par Rhonex Kipruto, en 2019. Le Kényan est sans doute le meilleur athlète passé par les 15 km du Puy. Quelques mois plus tard, il avait battu le record du monde des 10 km, du côté de Valence, en Espagne. Avant d’être suspendu pour dopage en 2023.

« Ce serait une sensation de voir quelqu’un faire mieux que lui. Si le vainqueur parvient à passer sous les 42’30”, ce sera déjà très bien », estime l’organisateur André Chouvet.

Lucas Jacquet

Chez les féminines, une Éthiopienne pourrait faire tomber le record

Chez les féminines, il est détenu par Yvonne Jelagat (47’47”), depuis 2017. Photo d’archives Le plateau féminin promet aussi d’être très relevé. Alem Nigus sera la grande favorite. Si l’Éthiopienne a de bonnes sensations, elle pourrait devenir la nouvelle détentrice du record des 15 km du Puy, chez les dames.

La meilleure performance tient depuis 2017, chez les féminines. Personne n’a pu faire mieux que les 47’47” d’Yvonne Jelagat. La Kényane avait amélioré de 26 secondes le précédent record d’Ines Chenonge, établi en 2008.

Dimanche, un nouveau temps de référence pourrait être établi, chez les dames. Les organisateurs s’en donnent en tout cas les moyens, avec la venue d’Alem Nigus. En juin 2023, l’Éthiopienne avait signé le record sur la Corrida de Langueux en terminant l’épreuve en 30’28”. Elle signait alors la douzième meilleure performance mondiale de l’année, sur la distance. L’athlète de 22 ans sera donc la candidate la plus crédible pour aller chercher la victoire, voire un record.

Si l’organisateur André Chouvet pense qu’Alem Nigus sera « intouchable », il y aura d’autres concurrentes de très haut niveau, sur la ligne de départ. Et notamment Cynthia Kosgei, qui connaît bien l’épreuve. La Kényane avait remporté la course en 2022 et terminait deuxième, l’année passée, derrière Agnès Numbua Ngolo. L’expérience de la distance et du parcours pourrait jouer en sa faveur.

Deux autres de ses compatriotes devraient également figurer en tête de course : Winnie Kimutai et Rebecca Chepkemoi. La première citée est capable de boucler le semi-marathon en moins d’1h09’. La seconde a couru en 1’09’47’’, sur la même distance, en 2024.