Attaque d'un fourgon : "coopération internationale", proches de Mohamed Amra auditionnés... Comment la traque s'organise

Des "moyens sans précédent" ont été mis en place après l'attaque d'un fourgon dans l'Eure par un commando, mardi 14 mai, qui a permis à un détenu de s'échapper. Voici comment s'organise la traque des fugitifs.

Une notice rouge a été émise par Interpol concernant Mohamed Amra, le fugitif qui s'est évadé après l'attaque par un commando d'un fourgon, mardi 14 mai, dans l'Eure, entrainant la mort de deux agents pénitentiaires. 

Selon les termes employés par Gérald Darmanin, des moyens "sans précédent" ont été mis en place "pour retrouver non seulement la personne qui s'est évadée", mais aussi pour retrouver "le gang" qui l'a libéré. 

Juste après l'attaque, le plan Epervier a été déclenché. Il s'agit d'un dispositif qui permet de déployer un maximum d'effectifs très rapidement afin de procéder à des contrôles systématiques, notamment des véhicules, alors que les fugitifs étaient encore sur place. 

Il s'agit par définition d'un plan temporaire : sa durée maximale est de quatre heures, explique nos confrères de BFMTV. Passé ce délai, les individus n'avaient toujours pas été retrouvés : le plan a donc été levé.

Après plus de quatre heures de cavale, ils ont potentiellement eu le temps de sortir de la région et même du pays, donc les recherches vont être élargies en France et au-delà, avec probablement des contrôles aux frontières. Gérald Darmanin a notamment évoqué "des moyens de coopération internationale".

Les enquêteurs poursuivent également leur travail sur le terrain, et ont commencé par passer la scène de crime au peigne de fin. Ils sont à la recherche de trace de sang ou d'ADN, ce qui pourrait donner des pistes aux policiers pour retrouver les membres du commando.

Deux voitures brulées, utilisées par les malfaiteurs dans leur fuite, ont aussi été retrouvées à proximité des communes normandes de Houtteville et de Gauville-la-Campagne.

En plus du travail sur les indices matériel, les enquêteurs peuvent exploiter les vidéos de surveillance des péages, mais aussi d'autres vidéos prises par des témoins au moment de l'attaque. 

Enfin, le profil et l'entourage du détenu qui était à bord du fourgon, Mohamed Amra, va être passé au crible. Les enquêteurs vont auditionner, voir mettre sur écoute, la famille et les proches du fugitif, afin de retrouver la trace des criminels. Ils vont enquêter dans le quartier où il a grandi et sur son entourage en prison.