EN DIRECT - Émeutes en Nouvelle-Calédonie : "Dans les heures qui viennent, l'État reprendra totalement le contrôle"
La Nouvelle-Calédonie est en proie à une situation insurrectionnelle, sur fond de contestation de la réforme constitutionnelle votée mardi par l'Assemblée nationale. Le bilan humain fait état de 4 morts, dont un gendarme. L'état d'urgence est déclaré.
L'ESSENTIEL Le territoire français du Pacifique sud fait face à de grosses tensions urbaines. Un gendarme est décédé, faisant monter le bilan humain à quatre morts. L'état d'urgence a été annoncé, et a pris effet à 20 heures, ce mercredi soir. Il est reconduit de manière permanente, jusqu'à nouvel ordre. Gabriel Attal a annoncé le déploiement de l'armée pour sécuriser les ports et les aéroports, ainsi que l'interdiction du réseau social TikTok. LE DIRECT
8 h 20 | Dix assignations à résidence cette nuit
Gérald Darmanin a annoncé dix assignations à résidence cette nuit. "L'état d'urgence me permet de le faire. Il y en aura plus d'une vingtaine supplémentaire aujourd'hui. Les perquisitions administratives vont commencer", a-t-il précisé.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
8 h 05 | Les leaders de la CCAT sont des "mafieux", selon Darmanin
Tout comme Louis Le Franc, haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie, Gérald Darmanin condamne fermement les agissements de la CCAT, la cellule de coordination des actions de terrain. Le ministre de l'Intérieur a défini les leaders de la CCAT comme étant des "mafieux".
Le CCAT est un groupuscule qui se dit indépendantiste mais qui en fait commet des pillages, commet des meurtres manifestement, commet de la violence. Et il ne faut pas le confondre avec des militants politiques.
Gérard Darmanin
"Dans les heures qui viennent, l'État reprendra totalement le contrôle", a promis le ministre de l'Intérieur, annonçant que l'on "passe de 1.700 à 2.700 policiers et gendarmes" sur place.
7 h 58 | Pas de retrait du texte envisagé
Le gouvernement n'envisage pas de retrait du texte, a assuré Gérald Darmanin. "Qu'est-ce que ça veut dire cette crise en Nouvelle-Calédonie ? Cela veut dire que la violence, les pillages, les meurtres peuvent faire une pression politique sur la démocratie ? Donc il suffirait de faire des pillages et des meurtres pour que le Parlement ne vote pas un texte ou encore pire qu'un référendum ne soit pas respecté ?", demande-t-il.
7 h 55 | "Le calme n'est pas rétabli partout"
Invité chez Télématin, sur France 2, Gérald Darmanin a annoncé l'interpellation de plus de 206 personnes depuis lundi. "Le calme n'est pas rétabli partout", a déclaré le ministre de l'Intérieur.
"J'ai proposé à la demande du président de la République la protection policière de tous les leaders politiques en Nouvelle-Calédonie, indépendantistes et non-indépendantistes", a-t-il ajouté.
— Telematin (@telematin) May 16, 2024
7 h 40 | Un conseil de défense ce jeudi matin
7 h 35 | Une nuit "moins violente"
7 h 30 | Bonjour !
Soyez les bienvenus sur ce direct commenté à la situation en Nouvelle-Calédonie.
Pourquoi ces tensions ? Point de crispation de la colère des indépendantistes, le projet de réforme constitutionnelle sur le corps électoral a été adopté par les députés à Paris dans la nuit de mardi à mercredi. Il doit encore obtenir les trois cinquièmes des voix des parlementaires réunis en Congrès. Ce texte vise à élargir le corps électoral aux élections provinciales, cruciales dans l'archipel, à tous les natifs calédoniens et aux résidents depuis au moins dix ans. Les partisans de l'indépendance jugent que ce dégel risque de "minoriser encore plus le peuple autochtone kanak".