Qui sont les nouveaux patrons de Brive Festival, qui ont racheté cette machine à faire danser les foules à Vivendi ?
Vivendi souhaitait se séparer de ses activités « live » et billetterie, mais le groupe avait accepté de céder séparément Festival production, qui organise Brive festival. Ce vendredi 17 mai, les noms des nouveaux propriétaires de la société ont été dévoilés, à Brive (Corrèze).
Simon Gillham s’est fait un plaisir, ce vendredi 17 mai, de dévoiler un à un les noms des nouveaux propriétaires de Festival production, la société qui organise Brive Festival (*).Simon Gillham et stéohane Canarias. Photo Stéphanie Para
Membre du directoire de Vivendi, le président du CA Brive depuis 2016 avait été un rouage crucial de l’acquisition par Vivendi et le groupe Centre France, en 2017, de Festival production. Sept ans plus tard, il a raconté comment il a obtenu des Bolloré qu’ils sortent la société briviste de la mise en vente, en septembre 2023, de toutes les activités « live » et billetterie du groupe Vivendi.
Cinq actionnaires, « aucun majoritaire »Puis comment, « tout en réalisant une plus value », Vivendi avait fait un « prix d’ami » au consortium d’acheteurs de Festival production (quel prix ? Les nouveaux actionnaires ont refusé d’en dévoiler le montant).
Et enfin, comment quatre nouveaux actionnaires avaient accepté de le suivre dans l’aventure. Des cinq, celui qui sera « le patron », ont assuré Simon Gillham et Frédéric Gervoson, c’est Stéphane Canarias, créateur du festival briviste il y a vingt ans, puis directeur de Festival production. À leurs côtés, sans qu’aucun des cinq soit majoritaire, Thierry Blandinières, qui s’apprête à prendre la présidence du CAB au 1er juillet, Christian Dayre, propriétaire notamment des boîtes de nuit brivistes La Charrette et Le Cardinal et Frédéric Gervoson, président du conseil de surveillance d’Andros.Frédéric Gervoson. Photo Stéphanie Para
« Cela permettra de faire prospérer cette marque nationale qu’est Brive Festival », s’est réjoui Frédéric Soulier, maire de Brive et président de l’Agglo, les deux collectivités constituant le « premier partenaire » de Brive festival. Ce tissu d’acteurs économiques (350 entreprises) qui entourent l’événement n’a rien d’anodin : les partenaires, avec 1,4 million d’euros, pèsent presque autant que la billetterie (1,6 million d’euros).
Une nouvelle histoireEn revanche, le groupe Centre France (auquel La Montagne appartient), qui était actionnaire de Festival production aux côtés du groupe Vivendi, ne poursuit pas.
« À l’occasion de l’évolution engagée ces derniers mois, le groupe Centre France a souhaité faire exercer son droit de sortie au terme de sept années d’implication forte au sein de la société Festival Production », précise la direction. « Les équipes du groupe ont beaucoup apprécié de vivre cette aventure aux côtés de celles du groupe Vivendi. Cette association a incontestablement permis de faire grandir le Festival jusqu’à aujourd’hui. Alors qu’il s’apprête à fêter ses vingt ans, le groupe Centre France souhaite au “Lovely Brive Festival” un très bel anniversaire et forme des vœux de pleine réussite à la nouvelle histoire qui s’écrit à compter de ce jour. L’aventure du Brive Festival continue pour La Montagne qui reste partenaire média de la manifestation. »
« Plus d’audace »Le siège de Festival production reste à Brive. La composition de sa petite équipe ne bouge pas et l’ambition reste intacte. À en croire Stéphane Canarias, le quotidien de cette machine bien huilée ne changera pas.
C’est « plutôt dans le volet stratégique » que le nouveau modèle économique pourrait avoir des conséquences. Notamment parce que, en étant désormais son propre patron, Stéphane Canarias compte bien « avoir un peu plus d’audace ». On a hâte de voir ça…
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(*) Festival production est également coproducteur du festival ODP Talence et prestataire de service pour quatre autres festivals de musique organisés à Agen, Aurillac, Montauban et au Puy-en-Velay.
Pomme Labrousse