La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche va rencontrer 1.500 jeunes sportifs à Vichy
Le plateau sportif de Vichy accueille 1.500 étudiants pour le Challenge 2024. Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, sera présente ce lundi 20 mai, à 19 h 30 heures, à la cérémonie d’ouverture.
Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, sera ce lundi soir à Vichy (Allier) pour la cérémonie d’ouverture du Challenge 2024. Ce tournoi organisé par la Fédération française de sport universitaire réunit sur quatre jours 1.500 étudiants des meilleures associations sportives universitaires de douze grandes universités et huit écoles.
A-t-on autant de chance d’étudier quand on habite à la campagne ?Oui, et on y travaille, notamment pour le premier cycle. Un élève qui devient étudiant, c’est un changement d’environnement important, des moyens financiers… . C’est important que tous les profils puissent avoir le choix de leur université. Pour partir s’ils le souhaitent mais également pour étudier près de chez eux.
On travaille sur un maillage du territoire, que ce soit en rural ou dans les Quartiers prioritaires de la ville. Depuis 2019, nous avons par exemple développé 87 campus connectés pour y renforcer l’accès à l’enseignement supérieur. Des liens avec les lycées contribuent à l’orientation des élèves, et pour certains profils de jeunes d’avoir accès à toutes disciplines sur un territoire.
La délocalisation d’universités dans les villes moyennes est-elle une réponse ?L’an dernier, nous avons ouvert six antennes universitaires d’IUT, éloignés des campus principaux, ce qui maille le territoire dans des départements où l’offre est moins présente.
Mais il ne suffit pas de mettre un département d’IUT quelque part, un étudiant c’est aussi un jeune qui doit se loger, se restaurer, faire du sport et avoir accès à la culture. Dans les villes moyennes, nous avons à chaque fois un travail à faire entre l’université et les collectivités pour qu’elles contribuent à la vie étudiante. S’agissant de la restauration, nous développons en application de la loi Lévi des conventions entre le Crous et les cantines des collectivités, hôpitaux, ou écoles, pour que les étudiants puissent y avoir accès lorsque leur campus, où il y a parfois seulement 100 étudiants, est trop petit pour ouvrir un restaurant Crous.
La plateforme Parcoursup fonctionne mieux ?La plateforme offre l’accès à 23.000 formations dans tout le pays. C’est une véritable chance, notamment pour l’égalité d’accès à l’enseignement supérieur dans tous les territoires. Mais j’ai aussi constaté que pour les jeunes, ce large accès peut générer du stress, d’autant qu’il s’accompagne le plus souvent d’un changement de vie. On y travaille et pour moi, Parcoursup est en amélioration continue pour répondre à une lisibilité et donc à réduire cette période de stress pour les jeunes.
On le voit dans le rapport de la médiatrice qui paraît tous les étés. Il y a quelques années, on ne parlait que des problèmes de la plateforme. Aujourd’hui, dans le rapport, il n’y a pratiquement plus de point Parcoursup. Le comité d’évaluation de Parcoursup qui, bien sûr, continue à donner des recommandations, montre aussi les évolutions positives sur la présentation. Le nombre de recours que nous recevons a fondu.
Nous menons un gros travail avec le ministère de l’Éducation nationale sur l’orientation et comment accompagner plus tôt les lycéens et leur famille pour utiliser la plateforme.Depuis jeudi, le gouvernement a ouvert une plateforme d’entraînement de Parcoursup. Avant la phase d’admission principale qui débute le 30 mai, les élèves peuvent accéder au site, tester leurs connaissances avec des quiz et s’entraîner à répondre à des propositions d’admission comme s’ils avaient des réponses et s’entraîner à savoir répondre. L’objectif, c'est de se préparer au mode de fonctionnement de la phase d’admission et là encore, limiter le stress.
Le sport est une donnée importante pour l’enseignement supérieur ?On le voit déjà avec cette compétition à Vichy avec une vingtaine d’établissements universitaires qui participent. Également dans les Jeux olympiques et paralympiques, sur la centaine de sportifs français déjà sélectionnés, il y a 35 étudiants. Il existe des aménagements, des formations adaptées dans les établissements pour les sportifs de haut niveau, en partenariat avec la Ministre des sports.
Le sport, c’est aussi le volet de la recherche. Les universités sont très investies avec les JO : les scientifiques travaillent pour gagner quelques millisecondes ou millimètres pour être sur les podiums. L’État a investi dans un programme de recherche sur le sport de très haute performance. Onze projets ont été retenus et menés dans des universités collectivement avec des sportifs. On s’est organisés à jouer « Équipe France » entre sportifs et scientifiques pour les derniers kilomètres.
Propose recueillis par Denis Lorut.
Photo d'illustration Renaud Baldassin.