Ouverture d'Intermarché à la place du Casino du Brézet à Clermont-Ferrand : "Nous voulons apporter de l'humain"

Ce jeudi 23 mai, le Casino #HyperFrais du Brézet, dans le nouveau quartier Saint-Jean, a définitivement laissé sa place à une nouvelle enseigne : Intermarché. De quoi nourrir les espoirs de la clientèle, des salariés et des repreneurs.

« Cela fait plaisir de vous revoir », lance Marc à l’agent de sécurité à l’entrée de la grande surface. Ce client est un fidèle des lieux qui attendait avec une certaine impatience que les trois semaines de fermeture pour cause de réaménagement du magasin se terminent. En effet, chaque jeudi matin, il a pour habitude d’y faire ses courses. Avec Marie-Anne, sa compagne, il découvre le nouvel Intermarché Saint-Jean en lieu et place du Casino. 

« Nous n’avons pas encore tout vu, mais déjà, l’hyper est beaucoup plus aéré, il y a plus d’espace, se réjouit-il. Maintenant, il faut espérer que cela fonctionne, car il y a beaucoup de concurrence autour. Nous serions déçus s’il devait fermer. »

D’autant que lors de ces derniers mois, les clients avaient bien ressenti la perte de vitesse de cet hypermarché, correspondant à la crise nationale que traverse le groupe Casino. 

« Reprendre cette grande surface est un challenge, mais nous venons avec des ambitions. Pour y parvenir, nous souhaitons être très compétitifs en termes de tarifs. Les prix ont baissé globalement de 20 % par rapport à l’ancien Casino. »

Cette position agressive sur les prix, c’est un peu la marque de fabrique de cet entrepreneur. Possédant également des parts à l’Intermarché du Cendre, il a opéré la même stratégie, faisant de ce supermarché de la métropole clermontoise l'un des moins chers du Puy-de-Dôme (selon le comparateur de prix de l’UFC-Que Choisir).

De quoi probablement rebattre les cartes du jeu de la concurrence dans ce secteur de la ville, marqué notamment par la présence de l’enseigne Leclerc, également connue pour sa politique compétitive sur les prix.

« Effectivement, il y a de très bons compétiteurs dans cette zone, mais cela va créer une véritable émulation. Nous avons notre place à prendre », affirme sans ambages Lionel Pelhuet. 

La dimension humaine fait partie des axes de développement de l'hypermarché. 

L’autre axe sur lequel ce nouvel Intermarché veut faire la différence, c’est la dimension humaine.

« Nous souhaitons aussi ramener dans cet hypermarché le contact client. C’est pour cela que dès l’ouverture, nous avons mis en place le retour des stands traditionnels avec une personne pour servir la clientèle, notamment à la boucherie et à la poissonnerie. »

Un choix qui semble déjà gagnant à la vue du sourire accroché sur les lèvres d’Anne-Marie, cliente du « Géant Casino », comme elle nous le précise, depuis 1981. « Quand j’ai aperçu l’étalage de la poissonnerie, j’ai fait “wahou” avec en plus une personne pour vous servir. Nous avons retrouvé l’aspect humain qu’il n’y avait plus depuis quelque temps dans ce magasin. »

Le retour des stands traditionnels avec une personne pour servir la clientèle. 

Autre victoire, dès l’ouverture de cette grande surface, le retour d’anciens clients, à l’instar de Bernard. « J’habite dans le quartier et l’enseigne Casino ne me satisfaisait plus. J’allais donc faire mes courses plus loin, dans un Intermarché d’ailleurs. J’espère retrouver ici les mêmes produits. »

Mais ceux qui ont aussi de très fortes attentes quant à ce changement d’enseigne sont bien évidemment la centaine d’anciens salariés de Casino, qui ont été repris par Intermarché.

« Nous nous sentions livrés à nous-mêmes avec notre ancien employeur et très inquiets avec une baisse significative du chiffre d’affaires et d’employés au fil des années. Là, nous comptons sur un regain de clientèle qui sera attirée par la nouveauté et aussi la politique offensive de prix affichée par la direction. Nous comptons également sur de nouvelles embauches, car il y a cette volonté de développer les métiers de bouche », livre l’un des représentants du personnel.

Et justement, des travaux sont prévus en 2025, « du sol au plafond, dans l’espace de vente, mais aussi à l’arrière-boutique ». Le but étant d’améliorer les conditions de travail des employés et de concevoir des locaux permettant de préparer dans le magasin des produits frais. « Sans oublier une meilleure expérience client ».

De quoi redynamiser encore plus l’un des 20 plus grands Intermarché de France. Cet hypermarché représentant une surface de 9.000 m2, dans le quartier Saint-Jean, qui est en pleine mutation. 

Texte : Stéphanie Merzet Photos : Richard Brunel