"La crise démocratique s’est encore aggravée" : au Puy, les syndicats aux commandes de la manifestation contre l'extrême droite
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Une seconde manifestation contre l’extrême droite s’est tenue, samedi 15 juin, au Puy. Alors que les lycéens étaient bien représentés, quatre jours plus tôt, les syndicats ont repris les rênes d’un mouvement réunissant "des personnes qui ne cachent pas leur peur".
Entre 580 participants (pour les forces de l’ordre) et 1.200 (selon des syndicats) se sont rassemblés samedi sur la place du Breuil, au Puy, pour manifester contre l’extrême droite. Contrairement à mardi, où des dizaines de lycéens étaient partis en cortège derrière la bannière du rassemblement antifasciste de Haute-Loire (Rafahl), les personnes mobilisées ont suivi le rythme des syndicats.
Peu avant 11 h 30, le cortège est parti en direction de Baccarat avant de bifurquer par le boulevard du Maréchal-Fayolle et de revenir pour les discours lus sous les fenêtres de la préfecture.
Entre 300 et 400 manifestants contre la montée de l'extrême droite en Haute-Loire (vidéo)
La déambulation est restée calme, mise à part l'intervention, en dehors du rassemblement, d’un groupe de quatre personnes, sur une terrasse de la place aux Laines, réunies autour d’un drapeau tricolore marqué d’une imposante croix de Lorraine, "par provocation et pour montrer notre position qui est 100 % conservatrice", témoigne, sans complexe, Alexandre.
Quelles suites à donner au mouvement ?Dans les rangs, beaucoup de personnes étaient venues sans banderoles ni slogans. Une militante du planning familial expliquait redouter "que le RN ne fasse régresser les droits des femmes, comme cela s’est passé dans d’autres pays où l’extrême droite a pris le pouvoir".
"La crise démocratique s’est encore aggravée", analysait-on du côté de la CGT. "L’extrême droite est l’ennemi historique des conquêtes sociales et des droits humains" a-t-on insisté pour l’UNSA. Les syndicats doivent se retrouver en intersyndicale mardi pour décider de la suite de leur action. D’autres organisations pourraient elles aussi être à l’origine de rassemblements dans les prochains jours.
Céline Demars