Hollande laisse planer le doute sur sa candidature
Invité ce vendredi soir sur France Inter, François Hollande a réaffirmé qu'il ne serait pas candidat à un nouveau mandat s'il n'y avait «pas de baisse du chômage». «Je me suis engagé personnellement. J'ai dit que je serais jugé sur cette question-là. Je ne me déroberai pas. Je n'ai de ce point de vue-là qu'une seule parole. J'ai été candidat pour que nous créions les conditions pour qu'il y ait une baisse du chômage et il doit y avoir une baisse du chômage. Et s'il n'y a pas de baisse du chômage, vous savez quelles conclusions j'en tirerai», a-t-il dit.«Je peux ne pas être candidat, je peux être candidat», a encore ajouté le chef de l'État, laissant planer le doute sur son choix. «Jusqu’en mai 2017, je ne me détermine pas par rapport à la candidature. Je peux ne pas être candidat, je peux être candidat. Je me déterminerai quand il sera temps. Tout ce que je fais, je ne fais pas dans l’esprit d’être dans une prolongation». Interrogé sur sa participation à une éventuelle primaire à gauche, François Hollande a, là encore, botté en touche : «Je suis président de la République. J’effectue ma mission, je laisse les partis et les citoyens s’organiser et je ne me détourne pas de mon action. Quand j’aurai à prendre une décision, je la prendrai dans les conditions qui sont celles de la société française.»
Est-il encore un homme de gauche ? «Je représente tous les français. Mon parcours ma vie mon engagement mes choix sont ceux qui permettent l’égalité, le progrès. Je suis devenu président, je suis toujours engagé, mais je ne suis plus un militant», a expliqué François Hollande, qui entend incarner l’intérêt général en vue de 2017. Exemple avec la loi El Khomri sur le droit du travail, qui provoque une vive polémique à gauche. «Ce qui compte, ce n’est pas d’avoir une loi de gauche ou de droite», mais de faire «en sorte que notre pays soit plus compétitif, qu'il y ait plus d'embauches», a assuré le chef de l’État. Tant pis pour les critiques : «Je ne suis pas là pour chercher je ne sais quelle complaisance», prétend François Hollande. Il l’assure : «Moi, j'y crois à cette réforme».
