Sanders croise au Vatican Morales et Correa mais pas le pape
Le candidat des primaires démocrates pour l'élection présidentielle américaine, Bernie Sanders, a côtoyé des figures de la gauche latino-américaines vendredi au Vatican pendant un colloque, mais pas le pape François.
M. Sanders, qui incarne l'aile gauche du parti démocrate, a côtoyé les présidents de l'Equateur et de la Bolivie, Rafael Correa et Evo Morales, à l'occasion de ce colloque qui se poursuivait samedi, sur le thème de l'inégalité sociale et d'une économie plus juste et équitable.
M. Sanders et ces dirigeants "socialistes" avaient été invités aux côtés d'une vingtaine de sociologues, économistes et responsables politiques par l'Académie pontificale pour les sciences sociales, une institution qui s'occupe de thèmes sociaux, économiques et liés à l'environnement.
Cette rencontre avait pour objectif de discuter des transformations enregistrées dans le monde du travail depuis l'encyclique "Centesimus Annus" dédiée à ce thème il y 25 ans, sous le pontificat de Jean Paul II.
Le candidat démocrate, qui est de confession juive, a improvisé une mini-conférence de presse dans la rue, devant le Vatican, pour une foule de journalistes, assurant être proche des positions du pape argentin sur de nombreuses questions.
"Je suis convaincu que le pape a joué un rôle incroyable, historique en essayant de pousser vers une nouvelle économie mondiale et une nouvelle vision des gens sur notre planète", a-t-il déclaré.
"Ce qu'il dit c'est que l'on ne peut pas continuer de cette manière quand si peu de personnes possèdent tellement de biens et que l'avidité est devenue une force tellement destructrice, pas seulement aux Etats-Unis, mais dans le monde entier", a poursuivi le sénateur américain, 74 ans.
"Cela fait longtemps que je soutiens la vision économique du pape François et ses positions sur le changement climatiques", a assuré encore M. Sanders.
Bernie Sanders est le premier candidat de confession juive à avoir remporté des délégués lors d'une primaire à la présidentielle américaine, démocrate ou républicaine. Il n'évoque quasiment jamais le judaïsme publiquement et refuse régulièrement de faire entrer sa religion dans le débat.