Collomb (PS) invite à l'apaisement entre les "réformistes" Valls et Macron
Le maire de Lyon Gérard Collomb, cofondateur du pôle des "réformateurs" au sein du PS, a estimé mardi qu'Emmanuel Macron devait "continuer" son action, invitant à relativiser les divergences entre le ministre de l'Economie et le chef du gouvernement.
"Est-ce qu'Emmanuel Macron doit continuer son action ? Oui bien sûr", a affirmé M. Collomb, invité de l'émission Preuves par trois Public Sénat/AFP/Dailymotion.
"Il apporte un peu d'air frais dans le paysage politique et pour un gouvernement qui connaît aujourd'hui des sondages qui le placent en difficulté (...), voir tout d'un coup (un) membre du gouvernement (...) qui obtient des résultats de sympathie de la part de l'opinion publique, je me dis que c'est pas mal, et si moi j'étais à la place du président de la République et même du Premier ministre j'encouragerais Emmanuel Macron à continuer son action".
Le sénateur, qui s'exprimait quelques heures après un recadrage public de M. Macron par M. Valls à l'Assemblée, a invité à relativiser leurs divergences.
"Par rapport au débat de fond qu'on évoquait sur les problèmes du travail (...) Valls et Macron ils sont exactement sûr la même ligne donc, effectivement que l'ambition des hommes peut amener quelque part de l'affrontement, mais l'important quand même c'est l'avenir du pays, et donc c'est de faire en sorte que des réformes comme cela puissent entrer en vigueur", a-t-il souligné.
"Il convient au moins que les réformistes du parti socialiste puissent essayer de se réunir et de suivre une direction commune", a-t-il ajouté, en précisant que le pôle "réformateur", qu'il a contribué à créer, "se réunit toujours" et comptent moitié moitié de "Vallsiens" et de "Macronistes". "C'est la même politique".
Partisan de la mise en place d'un "grand rassemblement" droite-gauche qui "permette à notre pays de repartir de l'avant", M. Collomb a jugé que les candidats à la présidentielle devraient dire "ce qu'ils vont faire" sur le sujet pendant la campagne, "même si c'est difficile".
"Je pense que pour le pays aujourd'hui il faut effectivement de la clarté, et c'est peut-être parce que depuis cinq ans on a manqué de clarté que le rendez-vous avec les Français a été raté", a-t-il lâché.
Interrogé sur une éventuelle candidature du président de la République, M. Collomb a estimé que "soit (François Hollande) réussit dans les huit-dix mois qui viennent à inverser le sentiment qu'ont les Français de la situation du pays, et à ce moment là il sera candidat, soit effectivement il ne pourra pas le faire et il y a d'autres candidats qui ne demanderont pas l'autorisation et qui se présenteront quoi qu'il arrive".