Violents heurts entre migrants et forces de l'ordre à Calais, 3 CRS blessés
Des comités de soutien devaient rejoindre Calais depuis la Porte de la Chapelle à Paris, mais les autocars transportant les manifestants ont été bloqués sur la route. Selon Étienne Desplanques, directeur de cabinet de la préfète du Pas-de-Calais, il s'agissait "d'un contrôle d'identité", après lequel les cars ont dû rebrousser chemin.
"La solidarité ne peut pas être stoppée!"
Ce blocage a été dénoncé par le Nouveau parti anticapitaliste: "Le NPA, présent dans les autocars actuellement bloqués et sur place à Calais avec son candidat à la présidentielle Philippe Poutou, exige l'arrêt de ce blocage mis en oeuvre par le procureur, c'est-à-dire l’État. La solidarité ne peut pas être stoppée!", a-t-il indiqué dans un communiqué diffusé dans l'après-midi.
#Migrants Calais. Manif de soutien interdite, 4 bus de militants bloqués au péage. On est là devant le camp pour affirmer notre solidarité.
— Philippe Poutou (@PhilippePoutou) 1 octobre 2016
"Vers 15H40, 200 personnes, essentiellement des No borders et des migrants, se sont rassemblés devant les CRS. Comme le rassemblement était interdit, il a été procédé aux sommations d’usage et les CRS ont repoussé les migrants sur la bande des 100 m (qui avait été entièrement démantelée début 2016, NDLR), à l'intérieur même du camp", a expliqué à l'AFP Étienne Desplanques
"Les CRS ont subi plusieurs caillassages de la part des migrants et des No borders, la situation est redevenue calme 20 minutes plus tard, vers 16H00", a-t-il ajouté, précisant que trois CRS avaient été légèrement blessés par des jets de pierre.
Au cours de ces heurts, un photographe de l'AFP a été légèrement blessé, atteint par "un caillou gros comme une pomme", a-t-il dit, qui lui a entaillé le cuir chevelu. Son confrère de l'agence Reuters a vu le pare-brise de son véhicule voler en éclats.
Ces échauffourées se poursuivaient vers 17H30, a rapporté un correspondant de l'AFP présent sur place. Il était impossible d'entrer et de sortir du camp de migrants au niveau de l'accès principal.
Importants renforts de gendarmes mobiles
Un peu plus loin, des manifestants lançaient des projectiles sur des camions empruntant la rocade portuaire, et un véhicule de police a été endommagé, selon ce témoin, qui a entendu des appels radio de policiers demandant des renforts.
Sur la zone d'activiités Marcel-Doret, à quelques centaines de mètres de là, des migrants tentaient de débrancher les fils de batteries de plusieurs camions, selon une source policière.
Le trafic sur la rocade portuaire, qui jouxte la "Jungle", ne s'est pas interrompu dans l'après-midi, selon la préfecture.
Peu avant 18H00, d'importants renforts de gendarmes mobiles arrivaient à proximité de l'autre entrée de la Jungle, route de Gravelines, a constaté le correspondant de l'AFP.
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